Raid ECP 2013 : J3

J3 – Prades → Vinça
Mercredi 08/05/2013.
Avant-course
Nico a l'opportunité aujourd'hui de faire l'étape avec nous. C'est donc à 5 que nous débuterons cette étape : tandis que certaines équipes perdent des éléments, nous en gagnons ! Régis Lebrun assiste au départ.
Celui-ci est échelonné, comme la veille. A 3 mn du départ, un gars explose sa chambre à air en gonflant trop fort. Je me dis pas pas de bol pour eux de devoir réparer dans l'urgence. A 2 mn du départ, Nico me demande à quoi servent les poignées de vitesse à gauche du guidon. Il n'a jamais fait de VTT sur un vélo digne de ce nom. Je me dis que ce n'est pas de bol pour nous de devoir expliquer le rudiment des passages de vitesse dans l'urgence. J'explique donc rapidos les plateaux, les pignons, le bon moment pour passer les vitesses, et surtout, « quand t'arrives sur la première montée, tu passes petit plateau grand pignon »

Course - PROGRAMME


Course - VTT 1 – 12km
Durée : 01:11:50 (21ème)
Après avoir salué Régis, nous commençons par rouler 1,5km en ville. Nico teste les vitesses. Son dérailleur claque, ça démarre mal ! Arrive la première difficulté du jour : une montée de 5 km sur un chemin large et roulant. Nico passe les vitesses, « grand plateau, petit pignon » et se retrouve planté au bas de la montée. En gros, c'est un peu comme si dans sa voiture, on tente un démarrage en côte en 5ème. Ça roule...pas !
Tant bien que mal, mais surtout mal, il revient sur nos pas. Il est haletant, nous craignons déjà pour sa santé. 

Nous prenons doucement de la hauteur sur Prades, et la vue sur le village est magnifique. 

Nico commence à prendre ses aises, et prend la roue de Christophe qui a pris quelques longeurs. Rapidement, Juliette José et moi nous retrouvons 50 m derrière les Nico et Tof. Nous montons au train, et nous disons que Nico s'enflamme un chouïa. A quelques encablures du sommet, nous revenons sur Nico qui est un peu à la peine. Mes 3 coéquipiers terminent l'ascension, tandis que je reste avec Nico pour prendre quelques photos. 



Je prends les devants dans la descente, et je pars comme une balle. Nico ne parvient pas à suivre : je me dis que nous allons devoir continuer l'étape sans lui sous peine de le voir exploser, et de faire perdre à notre équipe tout le temps précieux que nous nous sommes efforcés de grappiller la veille. Je demande à un staffeur d'informer Nico « avec diplomatie » que nous mettons les voiles.

Course - CP1
Nico arrive finalement 10mn après nous au CP. Il a décidé de stopper le VTT pour aujourd'hui : il fera la dernière portion de la journée avec Journée, un trail, qui sera plus dans ses cordes.

Course - VTT 2 – 14km - « Reviens gamin, c’est pour rire ! »
Durée : 01:32:59 (18ème)
Faux départ : nous partons tout droit en sortant du CP, en oubliant de tourner à gauche ! Heureusement les suédois veillent et nous remettent dans le droit chemin. La montée d'une dizaine de kilomètres qui va s'ensuivre, en plein soleil, sera à mon sens la plus belle portion de tout le Raid. Le chemin, large, permet de profiter du paysage qui défile. On en prend plein les yeux ! 


Les BNP Paribas reviennent à notre hauteur : nous entamons la discussion. L'un d'eux a décidé d'apprendre à son collègue Marco, un italien, les répliques cultes de films en français.  « On n'est pas bien là ? À la fraîche ? Décontracté du gland ? », « Pigeon, oiseau à la grise robe dans l’enfer des villes à mon regard tu te dérobes... Tu es vraiment le plus agile. » (et avec l'accent s'il vous plait !), … Bref, on se marre ! Malheureusement, l'un d'eux fatigue dans la montée, et c'est donc sans eux que nous continuons l'ascension. Le spectacle sur les hauteurs est tout simplement splendide : je prends photo sur photo. 



La montée est difficile, les montées s'enchainent, de plus en plus techniques, parfois même nous devons poser pied à terre : mais je ne m'en lasse pas, c'est trop beau ! 

Nous traversons des plateaux hauts perchés, envahis d'une multitudes d'amas rocheux. Une fois le sommet franchi, nous apercevons en contre-bas la fanfare installée sur des blocs rocheux. Ils sont vraiment dingues ces gars là ! Le spectacle est ahurissant. 


C'est en musique que nous rejoignons le CP2, après avoir pu profiter d'un peu de descente sur route.






Course - CP2
Nico est à nouveau là. C'est l'heure du repas. J'ai mal au dos. Quoi de mieux qu'un petit concours de lancer de buches ? 

Je m'y colle, mais ce n'est pas une bonne idée. Je me fais encore plus mal au dos. Autre jeu à la con du midi : prendre une photo mettant en scène les éco-cups, sur la thématique environnements. Nous faisons une photo un peu osée, « la bite et le couteau », en référence à notre statut de survivor du jour. Nous ne décrocherons pas la tymbale le soir même à la cérémonie des récompenses, étonnant non ?



Course - VTT 3 – 7,5km – A fond les manettes (de frein)
Durée : 00:32:41 (23ème)
On nous a prévenu : la descente qui s'ensuit est longue, et dangereuse. 
On ne nous avait pas menti : nous freinons en permanence, évitons les dangers, descendons prudemment. Une des raisons qui peut expliquer que nous aurons finalement peu crevé durant ce Raid (2 crevaisons pour Christophe et une pour Juliette), doit aussi venir de notre pilotage « prudent ». C'est donc en un seul morceau que nous terminons cette portion, éprouvante nerveusement.  
Descente que Juliette aura finalement trouvée plutôt facile !

Course - Descente en rappel
Après avoir déposé nos vélos, nous rejoignons en marchant le départ de la descente en rappel. Nous en profitons pour répondre au questionnaire « environnement », thématique du jour. La seule réponse que nous apportons avec certitude, c'est que le village dans lequel nous nous trouvons, Eus, est le plus ensoleillé de France.
L'escalade qui nous attend, et la descente qui va avec sont pour le moins gentillettes. C'était bien la peine que je m'entraine avec mon pote Benoit sur les murs et les blocs d'escalade de What's Up !
Je descend le grand rappel, histoire de ne pas avoir fait le voyage pour rien.

Course - Trail 1 – 4,5km, si ce n'est plus.
Durée : 00:50:20 (37ème)
Ça y est, Nico est dans son élément. Tel un cabris, il sautille de rochers en rochers. Bon, nous, nous avons déjà quelques kilomètres au compteur : nous la jouons donc plutôt à l'économie. D'autant que le profil est plutôt raide, et les chemins agrémentés de rochers. Juliette souffre dans cette portion : nous repassons en mode traction. Comme d'habitude, le staffeur nous a menti sur la distance à parcourir, et ça, ça agace Juliette ! Quelques équipes nous doublent. Ca devient classique sur les portions de ce type. Le trail se termine par un CP


Course - CP3
Le soleil tape fort. Je m'arrose le buff avant de repartir.

Course - Trail 2-1 – 3,5 km
Durée : 00:27:52 (35ème)
Nous reprenons la route pour quelques centaines de mètres, pour rejoindre le lieu où se déroulera la course d'orientation du jour.

Course - CO – Pffffffff
Durée : pas bien longtemps
Cette CO tombe plutôt mal. La fatigue a gagné les rangs, et nous n'avons pas vraiment de raison de jouer le jeu et courir comme des dératés. Malgré les réticences de Juliette, nous décidons de pointer une balise, et une seule, et de passer au trail suivant. Beaucoup d'équipes choisissent l'option « pépère » pour cette épreuve, certains allant même jusqu'à se le couler douce à l'ombre d'un arbre.



Course - Trail 2-2 – 4,8km.
Durée : 00:48:00 (35ème)
Il s'agit pour cettte dernier portion de rejoindre l'arrivée en commençant par une descente. 

José et Juliette prenne de l'avance, tandis que Christophe et moi restons en retrait pour prendre quelques photos. Tof adore les plantes, nous avons le droit durant tout le raid à un cours de botanique sur les différentes espèces de plantes croisés sur les chemins. J'ai droit ici à un cours particulier car j'ai précisé que Cynthia adorait les plantes : nous nous arrétons donc tous les 30 m pour prendre une petite photo pour madame. 





Nous croisons un couple promenant son chien : Tof s'arrête pour prendre une photo avec le canidé, et lui parler. Normal !
La descente est dangereuse : il faut faire super gaffe à la pose des pieds, et la torsion de cheville nous guette à chaque instant. Tof remercie l'organisation de nous avoir fait passer par là : encore un coup tordu du Raid Centrale Paris. Ce qui devait arriver arriva : la cheville de Tof part en vrille, il hurle ! Il repart aussitôt, nous craignons le pire. Nous rejoigons nos 3 accolytes quelques mètres plus loin : il nous faut traverser un pont.
Juliette partie en avant, Nico se met à sprinter comme un dératé pour la rattraper pour la dépasser : toujours normal ! 


Tof ralentit, se met à marcher : il nous reste moins de 2 kms de course. Une descente aidés d'une corde, et c'est un tunnel que nous devons traverser, qui ressemble plutôt à un égout pour le coup. Un photographe flashe dans l'obscurité : ça devient nimporte naouak cette portion !


Nous terminons l'étape en courant, en traversant le village, Juliette et Tof serrant les dents. Il les desserre juste pour s'enquérir auprès d'un local de l'adresse du bar le plus proche. Un 8 mai, ça risque d'être coton.


Bilan de l'étape
Classement de cette journée : 26ème, en 05:23:42
Classement général après cette étape : 26ème (-1)

Après course
Nous installons notre abri de fortune sur le même emplacement que les Raid Dingues. 

Et patientons avec eux devant la douche pendant que Juliette se fait réparer les pieds. Elle revient en boitillant, et malheureusement elle ne sera pas en mesure de nous suivre dans notre ultime expédition de la journée.

C'est sous la pluie que nous partons pour l'opération mousse, et à peine sortis du camping, 2 gentils staffeurs nous proposent de nous déposer à l'endroit où nous souhaitons faire quelques courses. José et moi nous enfilerons 2 leffe brune, tandis que Tof osera un panaché suivi d'un café décaféiné ! Juliette aura droit à un Ice-Tea servi à domicile.
Sitôt de retour, nous partons à la salle polyvalente de Vinça où ont lieu le repas et la cérémonie du soir. Juliette est salement amochée, ses ampoules suintent.
Ce soir, c'est diner de gala : brochette de volaille – purée ! Une chance qu'ils aient agrémenté cela de sauce au poivre. Nico qui fait un super boulot de reporter sur la page facebook « Humanis / Raid Centrale Paris » a publié la photo prise de « la bite et le couteau ». Mauvaise pioche, pas top en terme de comm' et hors contexte : nous lui demandons de retirer la publication.

La nuit qui va suivre ne sera pas top, une douleur au ventre m'obligeant à réveiller mes coéquipiers (dont Juliette) pour trouver le médicament. J'ai juste des doliprane : à noter pour le prochain Raid, emmener des Spasfon !

Photos J3
https://picasaweb.google.com/100619694163095130809/20130508RaidECPJ3

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