Raid ECP 2013 : J2

J2 – Vernet-les-Bains → Prades
Mardi 07/05/2013.
Avant-course
J'ai mal dormi : trop chaud ! J'ai passé une bonne partie de la nuit uniquement dans mon drop de soie, mon sac à sac comme dirait Christophe. La soie, ce n'est pas par coquetterie, c'est vraiment hyper chaud !
Commence le désormais rituel du matin :
1-Courir aux chiottes
2-Aller déjeuner en jouant des coudes (en ayant pas oublié son éco-cup et ses éco-couverts)
3-Se fringuer en mode course avec les affaires préparées la veille
4-Ranger les sacs
5-Dégonfler les matelas
6-Ranger les sacs de couchage (tant bien que mal)
7-Plier la tente (plutôt mal que bien)
8-Remplir les camelbags
9-Partir à l'aventure !

Le départ de ce matin est échelonné : dans l'ordre inverse du classement général. C'est à 08h45 que nous quittons le camp, pour un départ à 09h15 que nous rejoignons à pieds 1km plus loin.
Tof vérifie son vélo : tout est OK. Je passe un coup de fil à ma maman : l'intérêt est double. D'une part, la rassurer ! D'autre part, lui souhaiter bonne fête. Un staffeur nous appelle au mégaphone : à notre tour de prendre le départ.


Course - PROGRAMME


Course - VTT 1 – 14,5km
Durée : 01:23:56 (22ème)
Après 500m sur route, nous attaquons la montée sur un chemin plus technique. Nous doublons rapidement bon nombre d'adversaires, mais nous nous retrouvons rapidement dans les bouchons : les single-tracks ne nous permettent pas de dépasser. Il faut prendre son mal en patience. 

Cette partie du parcours est sympa dans l'ensemble, mais le temps passé à attendre a un peu tendance à m'agacer. Les Ernst & Young, jouent le classement général, ne se posent pas de questions : ils doublent sans états d'âme. Ils seront les plus rapides sur cette portion, mais s'excuseront le soir même pour leur attitude, sportivement « limite ». Sur certaines portions non roulables, José, Tof et moi nous relayons pour pousser le vélo de Juliette. La route finit par se dégager, mais nous nous retrouvons face à un mur; pas d'autres choix que de pousser à nouveau les vélos : les mollets chauffent ! 


Les premiers pourtant partis 15mn après nous commencent à nous doubler. Nous ne pouvons que constater leur supériorité.
La descente, rapide mais dangereuse nous amène direct au 1erCP du jour. Nous croisons Nico 200m avant dans un virage.

Course - CP1
Nous arrivons au CP, à l’abbaye de Saint-Michel de Cuxa, plutôt satisfaits de cette première portion. Nous décidons pour ne pas nous retrouver à nouveau dans les bouchons et « gaspiller » les places gagnées de ne pas prendre les 15mn de pause. Au bout de 7mn, nous mettons les voiles, et partons en même temps que les premiers du classement général.



Course - VTT 2 – 9km
Durée : 01:08:54 (27ème)
On attaque d'entrée par une montée hyper raide : les meilleurs roulent, les autres poussent. 


Les uns n'allant pas forcément plus vite que les autres. Nos amis les « RAID dingues » nous doublent : l'un d'eux a la mauvaise idée d'associer l'équipe HUMANIS à des handicapés. Christophe lui explique sa façon de penser. 

Nous le retrouvons quelques kms plus loin sur le bord du chemin : il a crevé, il n'a pas la pompe adéquate. J'hésite un ¼ de seconde, repensant à sa remarque, et lui porte finalement secours. A ce moment là, Christophe nous rejoint : il a crevé lui aussi ! Nous sommes à moins d'1 km de l'arrivée, il décide de ne pas réparer. Son choix sera le bon : nous ne perdrons que quelques minutes sur cette portion. C'est complètement « déjanté » que Tof nous rejoint en bas de la descente : cela nous vaudra le prix Survivor le soir même lors de la soirée VIP.

Régis Lebrun, notre VIP du jour, nous attend justement à cet endroit : nous le saluons rapidement avant d'enchainer sur la Course d'orientation

Course - CO – Fortifications Villefranche-de-Conflent
Durée max : 20mn (14ème)
La bonne nouvelle concernant la crevaison de Tof, c'est que nous n'aurons pas à réparer, la partie VTT étant terminée pour la journée. Après avoir déposé nos VTT, nous filons vers la CO.

Il s'agit de pointer un maximum de balises situées sur une carte, dans un temps maximum de 20mn. Chaque minute supplémentaire nous pénalisera de 10mn. Cette épreuve ne compte que pour le classement orientation. Après un départ poussif (nous avions mal estimé notre point de départ), nous nous prenons au jeu et enquillons rapidement les balises. Les visiteurs sont médusés, et certains n'hésitent pas à nous donner quelques tuyaux. 
Je ne trouve pas la balise 22 : normal, c'est une balise fantôme ! Nous terminons l'épreuve dans le temps imparti : nous avons fait l'impasse sur quelques balises, mais dans l'ensemble nous avons fait du bon boulot.

Course - CP2 – Repas en mode VIP
Les avantages de la présence des VIPS lors de cette pause sont :
  • une pause exceptionnelle de 45mn au lieu des 30mn habituelles
  • de nombreux plats de pâtes et de riz. Heureusement, je n'ai constaté la présence de piémontaise qu'une fois mon assiette déjà pleine (je me contenterai d'une cuillerée) 
     
Je profite de l'occasion pour me présenter à Régis Lebrun, qui n'est autre que mon principal Client ! Même s'il ne le pratique qu'occasionnellement, Régis adore le sport. Il a quand même un marathon à son actif, il connait donc le plaisir procuré par ces efforts prolongés. Mais en terme de bonheur ressenti, le Raid c'est quand même autre chose :) 
 
Nico part récupérer les 2 paires de bâtons et c'est en ayant profité jusque dans les dernières secondes de notre pause que nous repartons à l'assaut de la difficulté du jour.

Course - Trail1 – 13km - Une grimpette d'enfer
Durée : 01:46:33s (22ème)
Le trail, ce n'est pas forcément l'épreuve dans laquelle l'équipe tire le mieux son épingle du jeu. La première partie de cette portion ressemble plutôt à de la randonnée : nous courons très peu. Nous grimpons 600m de dénivelé positif sur 4,5km. Rapidement, les concurrents nous dépassent. Juliette s'en agace un peu, et son moral en prend un coup. Ses ampoules aux pieds la font souffrir de plus en plus, mais elle serre les dents : elle ne se plaint pas. Elle ne se plaindra d'ailleurs pas de la semaine : sa force mentale est impressionnante. A mi-chemin de la montée, je lui propose de la tracter. Tof et moi n'étions franchement pas favorables à cette pratique à l'entame du Raid. Mais il faut bien reconnaître qu'elle est efficace : les concurrents ne nous doublent désormais plus, nous restons au contact d'un groupe.  

Cette montée est l'occasion de profiter de la beauté des paysages : la vue plongeante sur le village de Villefranche-de-Conflent est purement splendide. 

 
Nous basculons dans la descente vers Prades, et le spectacle est toujours au rendez-vous. 


Je profite de mes qualités de descendeur pour prendre du temps pour prendre des photos : nous revenons sur les équipes qui nous avaient doublé durant la montée. Beaucoup sont blessés, et Juliette a à coeur de rattraper le temps perdu. Un passage excellentissime le long d'une crête nous conduit jusqu'au prochain CP. Nous terminons la portion à Ria, superbe petite village, où la fanfare nous attend.


Course - CP3 
Juliette est fatiguée, José un peu marqué. Il reste 4 km à parcourir. Pour éviter que nous nous refroidissions, nous reprenons la route assez vite.

Course - Trail2 – 4km – No Rafting Today
Durée : 00:23:35s (37ème)
Initialement, l'étape devait se terminer par une descente en Raft. Malheureusement, le courant trop fort a obligé l'organisation à annuler cette épreuve.
C'est donc un « trail » sur route, longeant la rivière, qui nous est proposé. Plutôt frustrant. Nous terminons néanmoins l'étape avec la satisfaction du travail bien accompli. Nous avons carburé aujourd'hui, nous avons forcément progressé au classement général.
C'est la fleur à la bouche et soudée à ses coéquipiers que Juliette franchit la ligne d'arrivée, sur les bords d'un petit lac, où elle ira faire trempette quelques minutes plus tard.
Bilan de l'étape
Classement de cette journée : 22ème, en 04:43:13
Classement général après cette étape : 27ème (-1)

Après course
Cette fois, c'est décidé : je prends l'option massages.
C'est avec un peu d'appréhension que je me présente sur la table de torture, après une douche chaude, privilège de notre arrivée tôt par rapport à la plupart de nos adversaires.
Le ¼ d'heure de massage se limitera aux jambes, et c'est frais comme un gardon que je rejoins mon emplacement et persuadé que j'y reviendrai.
La seule précaution à prendre : ne pas s'installer à côté de Christophe, qui même pendant ces moments de détente, parle. Oui, c'est vrai, Christophe parle beaucoup. Heureusement, c'est un parleur qui sait écouter.
Et il a bien entendu mon envie de bière : c'est donc près du Lac que nous Christophe nous invite à boire un coup avant de nous rendre à la soirée VIP

Soirée VIP
Nous rejoignons Régis Lebrun dans la salle municipale de Prades pour la soirée VIP. Je m'empiffre de cacahuètes avant de m'installer à la table HUMANIS. Le principe est le suivant : les étudiants ont tous choisi une table d'entreprise à laquelle ils souhaitaient s'installer afin de pouvoir échanger avec les représentants de celle-ci. Nous nous répartissons de manière à alterner étudiants-membre humanis. Cette soirée est l'occasion de manger mieux (quoique, le lapin, pas terrible, et le dessert, un peu lourd) et de présenter Humanis aux étudiants qui ne nous connaissent pas pour la plupart.





Contre toute attente, nous nous voyons décerner le prix Survivor, pour lequel Christophe a énormément donné de sa personne. Ils oublient juste de montrer la photo de Tof avec sa roue déjantée, les gens comprennent donc mal pourquoi nous avons le prix !

Merci Tof d'avoir payé de ta personne pour nous permettre de décrocher une récompense !

Juliette lors de cette cérémonie a droit à une déclaration enflammée, via la boite à petits mots. Nous ne saurons jamais qui en était l'auteur. Elle sic !
L'auteur du petit mot !???
La soirée s'éternise en longueur, et c'est bougonnant que Christophe quitte la salle : c'est comme ça, quand il est fatigué, il bougonne !
Au retour au camp, nous constatons notre progression du jour : 1 place au classement général ! Tof et moi bougonnons de pair désormais. Un peu démoralisés d'être si peu récompensés pour tous ces efforts du jour.
Demain, nous mettrons les bouchées double !


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