J1
– Matemale → Vernet-les-Bains
Lundi
06/05/2013.
Réveil
difficile
C'est par un matin frisqué
que nous pointons le bout du nez hors de la tente. La tente est
gelée. Il a fait froid cette nuit.
Mes 3 coéquipiers ont très mal
dormi, Juliette enfile couche sur couche et ne parvient pas à se
réchauffer. Et ce n'est pas le petit déjeuner sans eau chaude qui
va vraiment permettre de nous réchauffer. Le pire, c'est qu'il va
nous falloir d'ici 1 heure enfiler des combinaisons néoprène afin
de participer à la première épreuve du jour : le canoë.
Pendant que mes
coéquipiers regagnent le camp, je me charge de récupérer les
combinaisons. Pas vraiment le choix sur les tailles, je prends ce
qu'il reste. Les combinaisons sont de 2 styles : soit avec jambes,
mais sans bras. Soit le contraire. Va comprendre !
Juliette souffre
régulièrement d'ampoules : elle doit donc entourer ses pieds de
bande elastoplast. Je lui propose d'y ajouter de la crème
anti-ampoules. Malheureusement, nous constaterons que ces précautions
ne suffiront pas.
Course : PROGRAMME
Course
– Course à pieds 500m + Canoë 200m
Durée
: 00:13:23 (34ème)
Le départ doit être
donné à 07h45. Nous sommes prêts, mais vu le nombre de tentes pas
encore pliées, le départ devra être décalé. Et une autre raison
amènera à repousser le départ : le bateau censé installer la
bouée sur le lac que nous devons contourner pendant l'épreuve à
son moteur gelé. La course se résumera donc à un sprint en ligne
droite. Les canoës de gauche devant partir vers la droite, et
inversement. Ce qui promet une belle cohue !
Pour nous réchauffer en
attendant le départ, nous sautillons, et cherchons les zones
ensoleillées.
C'est vers 08h15 que le
départ est donné. Nous partons en queue de peloton. Pas question de
partir comme des balles. Nous nous réchauffons rapidement. Après
500m de course à pied, j'embarque dans un canoë avec Juliette. J'ai
misé sur ses épaules de nageuse pour envoyer du bois lors de cette
épreuve, et effectivement, nous nous débrouillons plutôt bien. Il
y a juste les Michelin qui embêtent un peu le monde : ils ont eu la
« bonne idée » d'accrocher leur 2 canoës ensemble, le
premier tractant le second 10 m derrière. Ce qui est un peu pénible
quand on veut passer entre les 2 bateaux.
Arrivés de l'autre côté
de la rive, nous perdons un peu de temps à retrouver José et
Christophe, et à nous changer. Juliette repart sans ses lunettes de
soleil, qu'elle laisse dans son sac Actifun. Une fois de plus, c'est Nico qui embarque une paire de lunettes de soleil qui ne lui appartiennent pas :-)
Course
– Trail 14 km
Durée
: 01:37:27 (35ème)
Nous commençons par
descendre le barrage du Lac. Puis rapidement, ça monte !
Nous
entamons une grimpette qui nous conduira jusqu'au point culminant du
Raid, à 1712m.
Très rapidement, alors que le chemin est sans
difficulté, je me tords la cheville gauche. Elle me fera souffrir
toute la journée. Ce sont même les 2 chevilles qui se déroberont à
tour de rôle durant toute la semaine, mais sans casse, ouf !
Juliette souffle fort dans la montée. Très rapidement, José et
Christophe proposent de l'aider : elle s'accroche à leur bras.
La
descente vers Ayguatébia est superbe, et nous admirons la beauté
des paysages en profitant d'une descente large et peu technique sur
un chemin de terre.
Un passage sur une échelle, et nous doublons
l'équipe Total dont la féminine s'est blessée.
Nous longeons une petite
rivière et filons tout droit vers le 1er CP de la journée où nous
attendent nos vélos. Je repense suite aux problèmes d'hier qu'il me
faut absolument tester le vélo avant de repartir, pour le faire
réparer si besoin.
Course
- CP 1
Je mange un peu, remplis
la poche à eau avec de l'eau de source, et je mets du Niflugel sur
la cheville. Chacun son rôle dans l'équipe : les accessoires sont
répartis un peu partout. 2 chambres à air pour Tof, du PQ et des
médocs pour José, la pompe et une chambre à air pour moi, le
niflugel pour Juliette, … Le test du vélo est positif : nous
pouvons repartir, pile-poil dans le délai imparti habituel pour un
CP : 15 mn.
Durée
: 00:59:53 (15ème)
Après quelques kms de
route, et une montée sur un chemin de terre pas trop technique, nous
attaquons une descente excellentissime. Le chemin est large, peu de
cailloux, nous pouvons donc nous y donner à coeur joie.
Tof et moi
crions comme des gamins : nous nous éclatons ! Juliette commence à
prendre de l'assurance, prend les devants et joue les descendeuses à
fond les gamelles !
Seul hic : le vélo de
Christophe qui hier fonctionnait à merveille, pose des problèmes de
vitesse. Tout le contraire du mien !
Les quelques virages en
épingle nous font travailler la technique de jambe : en virage, on
appuie sur le pied extérieur, comme en ski, et on met le genou
opposé dans la courbe, comme en moto. Par 2 fois un gars nous
double comme une balle sans prévenir. La deuxième fois, je lui
envoie une petite soufflante, lui faisant comprendre que son attitude
est carrément dangereuse.
Christophe s'éclate comme
un gosse, et il prend quelques longueurs d'avance afin de profiter un
max de la sensation de vitesse. Dans la fin de la descente, sentant qu'il
ronge son frein, je lui propose de repasser devant afin de se faire
plaisir. Mauvaise idée : 30 secondes plus tard, dans un passage dangereux avec des rochers, sa roue avant se bloque, et il effectue
un soleil !
Son visage frappe le sol : il est ensanglanté.
Nous craignons une fracture du nez. Un staffeur positionné dans le
virage propose d'appeler les secours. Que nenni : quoiqu'un peu
sonné, Tof décide de repartir illico et de se faire soigner au CP
situé quelques kms plus loin.
Course
- CP2 - Repas
Nous parvenons au CP de
Nyer 15mn plus tard, 1ère escale chez Doc Ever, l'équipe de
secouristes qui nous suit durant le Raid et que Juliette et Tof
prendront l'habitude de visiter quasiment quotidiennement.
Un gars se propose pour
remettre en état le vélo de Tof : il s'agit du jeune qui déboulait
comme un malade dans la descente et à qui j'avais adressé ma façon
de penser. Je le laisse terminer son œuvre sans le déranger ;-)
Nico nous a rejoint : on
en profite pour lui demander une paire de bâtons pour Juliette pour
le trail de fin de journée. Nous choisissons la plus légère. Leur
ressemblance avec des arceaux de tente aurait du nous faire douter...
Ce matin, il devait prendre des photos de la course de canoé, mais
il était trop loin pour nous distinguer. Dommage.
Le repas du midi est
conforme à ceux qui vont suivre : on mange dans n'importe quel ordre
! Un morceau de barres de céréales, une banane, du riz, un café,
un morceau de pomme, une soupe, une compote, … Bref, on ne respecte
rien, on prend ce qui passe, l'estomac fera le tri.
Christophe nous rejoint :
Selon le doc, le nez n'est pas cassé. Ouf ! Les pâtes ne sont pas à
son goût : trop de jambon ! Moi, j'y ai trouvé mon compte, il y
avait même des oeufs durs.
La suite de l'étape se
faisant en VTT, on peut se permettre de bien manger : les trails
après repas étant particulièrement difficiles à négocier.
Nous quittons le CP en
ayant dépassé de 4 mn le délai imparti : réparations des hommes
et des machines oblige.
Course
- VTT 2 - 12km
Durée
: 01:01:41 (20ème)
Après quelques mètres
sur route, nous entamons une montée dantesque : environ 4 km sur
chemin, roulante et en plein cagnard. Pile-poil le genre d'efforts
que j'adore !
Christophe est en pleine forme : le vélo, c'est son
truc, et il prend régulièrement quelques longueurs d'avance. Au
passage devant une épave de voiture, Tof nous demande si on a
embarqué la batterie de secours : zut, oubliée, nous allons devoir
continuer en vélo ! Malgré la pente, la montée se fait au train,
et ni Juliette ni José ne montrent de signe de faiblesse dans cet
effort. Notre équipe est à l'aise dans ces difficultés là !
Arrivés au sommet, nous
demandons à un staffeur de nous prendre en photo. Il nous annonce
que « le plus dur est passé »; Attention, à ne pas
confondre avec « vous êtes arrivés au sommet », nuance
!
Après une dernière
petite bosse, nous filons vers le prochain CP.
Course
- CP3
Nous voici au Coll
de Fins.
Nous prenons quelques victuailles, nous posons
quelques minutes sur un banc ombragé, et repartons pour le Run and
Bike après avoir laissé de côté 2 vélos : un taille M et un
taille L (sachant que nous en disposons de 2 de chaque taille).
Course
- Run and Bike + CO en Trail - 9km
Durée
: 01:08:46 (28ème)

L'épreuve débute par une
petite portion sur route : nous n'avons pas fait de binômes. Nous
changerons en fonction de la course, et des capacités de chacun.
Rapidement, un chemin étroit, technique, humide et raide part sur la
droite. Le Run and Bike se transforme en Push your Bike. Pas glop.
Les 2 techniques de changement de vélo que j'ai expliquées à
l'équipe hier soir dans le bus ne servent à rien dans ce contexte.
Difficile dans ces conditions de mettre en oeuvre une quelconque
stratégie : on s'organise comme on peu. Dans une descente plus
roulante, je profite d'accélérer en courant tandis que Juliette me
suit sur le vélo. Mais rapidement, José et Tof sont distancés.
Nous devons absolument rester groupés, c'est impératif pour parer à
tout pépin physique ou mécanique. Une fois revenus sur nos pas,
nous regagnons la route et entrons dans Sahorre où nous échangeons
quelques centaines de mètres plus loin nos VTTs contre une carte qui
nous permettra de regagner l'arrivée en CO.
Nous prenons le temps de
sortir la boussole du sac de Juliette pour nous orienter vers la
bonne direction. La suite, sera sans difficulté dans la CO. Juliette
profite de la montée pour tester les bâtons : elle est plutôt
mitigée, ils ne sont pas assez rigides. Nous les remiserons au
placard dès ce soir...
Nous terminons l'étape à
Vernet-les-Bains, soudés.
Bilan de l'étape
Classement de cette journée :
28ème, en 05:05:06
Classement général après cette
étape : 28ème
Après
course
Mes 3 coéquipiers prennent rendez-vous
avec les kinés pour 18h00. Je ne suis pas très chaud pour me faire
tripoter.
Nous installons nos tentes sur un
terrain aux herbes hautes.
Une rivière passe en contrebas. Je crains
que le bruit nous dérange durant la nuit. Il n'en sera rien.
Les 2
gars vont se doucher rapidement, suivie quelques minutes plus tard
par Juliette. Ils reviennent en m'annonçant de l'eau froide. Je
change donc de stratégie : je décide d'attendre qu'il n'y ait plus
personne pour m'y rendre. A 3-4 reprises, j'y retourne en vain : pas
envie d'attendre. J'en profite pour aller laver mes chaussures d'eau
à la rivière. J'y retournerai plus tard avec Juliette pour y
tremper les pieds : l'eau est glacée, et pourtant certains y ont de
l'eau jusqu'aux genoux. Les gars de l'équipe des Raid Dingues y ont
même pris leur bain. Ils méritent bien leur nom d'équipe ! Je tape
la discut' avec l'équipe Plastic Omnium, et nous échangeons sur
l'activité de nos 2 sociétés.
Je finis aller me doucher vers 17h15.
L'eau est gelée. Au retour, je croise Maîa Lootgieter qui avait
proposé sa candidature pour rejoindre l'équipe suite au forfait de
Débora. Elle a passé une mauvaise journée : coup de chaud, mal au
genou. Elle semble déjà dépassée par l'évènement. Je ne
regrette pas que Juliette ait rapidement donné son accord pour
intégrer l'équipe :)
Repas
du soir
Nous quittons le camping à 18h40 pour
rejoindre à pieds la salle de Vernet-les-Bains située 1 km plus
loin. Nico nous a rejoint, et je lui file les trucs à recharger :
montre GPS, téléphone, appareil photo. Il loge à l'hôtel, autant
en profiter !
Arrivés devant la salle, Juliette
constate la présence de la piscine municipale, ouverte ! Elle n'a
qu'une envie, y aller, elle qui est une excellente nageuse puisque
jusqu'à il y a encore 1 an c'était son activité sportive unique.
Elle a même participé aux championnats de france en brasse (50m,
100m et 200m étant ses distances de prédilection).
Au menu ce soir : mais-betterave,
beurk. Suivi de spaghettis bolognaises : j'ai tellement les crocs,
que j'en prends 2 assiettes, énormes, sous les yeux ébahis de mes
coéquipiers. Crème dessert pour finir : miam !
La mauvaise nouvelle du soir pour
Juliette vient de l'annonce par ses 2 colocataires du cambriolage de
son appart' pendant le raid. Elle s'en sort bien, seul un chargeur de
portable lui a été dérobé. Le mauvais plan, c'est que les voleurs
sont entrés chez elle avec les clés, qui se trouvaient dans la
boite aux lettres. Nous lui proposons de défoncer la porte pour que
l'assurance prenne en charge le cambriolage, mais les colocataires
refusent...
Nous aurons droit lors de cette
cérémonie à un discours fleuve de la maire du village (4 pages).
Au retour au camp, nous allons au
panneau des classements afin de connaitre notre horaire de départ de
demain, en ordre inversé par rapport au classement général : nous
partirons à 08h45 du camp.