Raid ECP 2013 : Présentation



Introduction
Le raid Ecole Centrale Paris, c'est quoi ?
Le Raid Ecole Centrale Paris, c’est un raid étudiants-entreprises, organisé à 100% par des étudiants de l'école, qui a lieu cette année du 5 au 10 mai 2013 dans les Pyrénées Orientales.

Cet événement est d’abord une compétition qui rassemble en 2013 55 équipes mixtes de 4 personnes, soit 220 concurrents prêts à relever ce défi sportif.
Au programme, plus de 8 000 m de dénivelé positif et près de 250 km de course les attendent, à parcourir essentiellement en course à pied et en VTT, agrémentés d'« acti-funs » : canoë, escalade, rafting, biathlon, ...



Pourquoi je suis là ?
Cette question ! Pourquoi je serai ailleurs ?
Humanis participe depuis quelques années au Raid en tant que sponsor de l'épreuve. Cette année, il est le partenaire sécurité.
En 2012, nous avions pu suivre quotidiennement les aventures de l'équipe sur le site de l'intranet : j'en bavais. Je rêve en effet de participer à un Raid de cette envergure depuis des années.
En 2013, un appel à candidatures à été lancé : j'ai forcément postulé, et par chance décroché la tymbale !

Notre équipe : 3 membres d'Humanis & 1 étudiante

  • Christophe Chapron, le capitaine qui avait déjà participé l'an dernier
  • José Mota
  • Juliette Lafitte, étudiante à Toulouse, tri-athlète
  • et moi

Raid ECP 2013 : Aller

J-1
Samedi 04/05/2013.
Depuis mercredi, mon sac est prêt. J'ai profité d'un jour férié (1er mai) pour m'y coller, histoire de pouvoir me retourner s'il venait à me manquer le petit truc indispensable à tout bon raideur qui se respecte. J'hésite jusqu'à la dernière minute sur un accessoire : les tongs. Mon sac dépassant déjà de 3 kilos la limite autorisée de 15kg, je décide de les laisser à la maison. Choix que je regretterai plus tard !

Rendez-vous est donné chez Christophe Chapron, le capitaine, à 16h00. Il vit près de Bapaume. Je m'y rends en voiture. Nous chargeons son véhicule, et partons ensuite de chez lui direction Paris, Gare d'Austerlitz. Nous avons dans le coffre tout le matos de camping : les 2 tentes (une 3 places pour les mecs, une 2 place pour la féminine de l'équipe), les tapis de sol gonflables, le drapeau Humanis. Je me rassure, ce sont des tentes 2 secondes. Sachant qu'il nous faudra les monter/démonter 6 fois...

Arrivé sur Paris, Nicolas Bibaut, qui va nous suivre pendant toute la semaine vient aux nouvelles concernant notre avancement.
Nico travaille à la communication chez Humanis : il s'occupe des évènements sportifs, et nous suivra toute la semaine en mode « reportter de terrain » pour faire vivre l'aventure aux gens qui nous « likent » sur FaceBook.
Nous lui proposons de venir le récupérer chez lui, ce qui lui évitera de transporter son matériel dans les transports en commun. Nous y parvenons tant bien que mal, après avoir fait le tour complet du cimetière du Père-Lachaise. Nico est presque prêt, et presque pas stressé. Il hésite à embarquer son appareil photo de 3 kg. Christophe insiste pour qu'il l'embarque. Choix que Nico regrettera plus tard, car son Iphone lui aurait suffit, et moi également pour l'encombrement lors du voyage retour.
Le périple en voiture se poursuit jusque la Gare où nous rejoignons José Mota, le dernier membre masculin de l'équipe, qui nous attend de pied ferme. Une fois les bagages sortis, Christophe file vers la gare de Lyon déposer sa voiture : c'est là que nous reviendrons au retour.

Nous prenons notre mal en patience autour d'une bière dans un bar de la Gare.
Enfin, je prends une bière : les autres carburent à la limonade !
Les quelques heures à tuer en attendant le départ du train de nuit nous permettent de faire plus ample connaissance.
Et oui, le raid, c'est vraiment une aventure vers l'inconnu ! Et la plus inconnue dans l'histoire, c'est Juliette Lafitte, une étudiante de Toulouse, qui a rejoint l'équipe il y a 3 semaines à peine, suite au forfait sur blessure de Débora Firley, la titulaire au poste. Personne ne l'a encore rencontrée, mais elle nous a été conseillée par Carmen Dupuis, la féminine de l'équipe Humanis 2012. Un gage de confiance.

C'est vers 21h50 que nous embarquons pour un trajet de nuit. Nico échange sa place avec une fille afin de se retrouver dans la même cabine que nous. C'est dans la bonne humeur que nous terminons cette journée; je découvre pour la première fois les chaussettes sans talon offertes aux voyageurs nocturnes de la SNCF. Celles-ci permettent de voyager dans le train sans salir ses propres chaussettes ou devoir enfiler ses chaussures pour répondre à un besoin naturel.


La nuit est agitée : un peu de stress, quelques ronflements. J'espère qu'ils viennent de Nico, qui lui dormira à l'hôtel pendant ces quelques jours.

Raid ECP 2013 : J0

J0
Dimanche 05/05/2013.
Tout le monde descend
C'est vers 07h00 que nous débarquons en gare de Perpignan. La fanfare nous accueille sur le quai : le ton est donné, c'est en musique que nous vivrons cette aventure. 

Nous sortons en face de la gare : j'appelle Juliette, pensant qu'elle se trouve dans l'hôtel en face de la gare. C'est finalement de l'autre côté de la gare que nous ferons sa connaissance.


Faisons connaissance
Nous prenons place dans un bus après avoir déposé nos sacs dans une voiture de l'organisation : les bus étaient blindés.
Juliette s'installe à mes côtés : nous profitons du voyage pour faire connaissance. Les premiers contacts sont bons, et plutôt rassurants : bien qu'un peu réservée, notre nouvelle équipière semble être très motivée à vivre cette aventure. Merci Carmen !

Lac de Matemale
C'est au lac de Matemale, après une bonne heure de route que se termine le trajet. Nico doit nous y rejoindre un peu plus tard avec une voiture de location qu'il attendra jusque 09h00, heure d'ouverture de l'agence AVIS de la gare de Perpignan.
Après un petit déjeuner qui nous plonge de suite dans l'ambiance de ce que serons nos collations de la semaine, c'est à dire en extérieur et de manière plutôt rudimentaire, nous installons notre campement au milieu d'une grande plaine.


On nous remet le sac actifun, qui nous contient quelques goodies, dont les idispensables EcoCup et Ecocouverts qui ne nous quiterront plus de la semaine.
 Les vacanciers des 2-3 campings-cars installés là ont du être surpris de voir débarquer 220 personnes dans leur espace de tranquillité, et espérer que nous n'étions que de passage.

C'est sur la fin de matinée, une fois nos 2 tentes installées et notre drapeau HUMANIS fièrement implanté, que se pointe Nico, qui aura eu énormément de peine à trouver le camping avec son GPS TomTom d'un autre siècle.

Espace rencontres
Vers 12h00, une navette vient nous récupérer pour nous déposer à Font-Romeu, lieu de départ de la première épreuve « mise en jambes » en VTT. Les bus étant pleins, c'est dans le Qashqai de Nico que nous faisons le trajet. L'idée de me rendre à Font-Romeu et de ne pas y courir me frustre un peu : nous sommes sur les terres de Kilian Jornet, et j'ai les jambes qui ne demandent qu'à parcourir les chemins qui ont construit la légende vivante.
Nous arrivons sur la Place des Comtes de Cerdagne, bénéficiant d'une vue imprenable sur les sommets de la région.

Chaque entreprise partenaire du raid a son propre stand, et étale quelques goodies à disposition de qui n'en veut. Certains stands sont mieux fournis que le notre : les pinces multi-fonctions ou les caquettes de nos voisins ont plus de succès que nos stylos et nos jetons de caddies.
C'est l'occasion de rencontrer quelques étudiants, soit membres du staff, soit participants au raid qui viennent échanger quelques mots avec nous sur l'activité du groupe et son implication dans le raid. Cette année, Humanis fournit, entre autres, les couvertures de survie et finance une activité qui aura un succès durant cette semaine : les séances de kiné.
Je m'aperçois que mes lunettes ont disparu : c'est après une demi-heure de veines recherches que je finis par les retrouver dans les mains de Nico, qui les avait embarquées pour faire une petite ballade !

Pendant que Christophe se concentre, j'effectue un petit réglage sur la selle de Juliette, et nous sommes prêts pour nous lancer pour de vrai dans l'aventure !


Un peu de VTT en guise d'apéritif : Font-Romeu → Matemale

Le départ est donné vers 15h00. L'étape est chronométrée, mais n'entre pas dans le cadre de la compétition.
C'est la mascotte du raid qui lance les hostilités : une abeille géante !

Certains se prennent rapidement au jeu de la compétition, et il faut attendre un petit km pour constater la première chute, en bas d'un chemin de terre partant à gauche en sortie d'un virage rapide sur route. Nous apprendrons au retour au campement qu'il s'agit de notre voisin : il a 5 points de suture sur le crâne et le genou bien amoché.
Le parcours est sympa, il nous permet de nous mettre en jambe. Il traverse la vallée de la Têt et longe la station des Angles et nous fait profiter quelques passages comme on les aime : petits ponts, passages à gué, en forêt, descentes techniques, et une belle difficulté : une montée où l'on doit nécessairement poser pied à terre.




Nous pouvons déjà constater que Juliette se débrouille plutôt bien en VTT. Seules les parties un peu techniques lui posent quelques difficultés. Seul hic : mon vélo n'est pas réglé au top, et les vitesses sautent toutes les 5 secondes. J'en parle au gars de Cyclo Trot à l'arrivée qui me garantit que tous les vélos seront réglés d'ici demain.


Nous terminons 17ème de cette étape, et le début de cohésion d'équipe qui s'est installé pendant cette petite heure de course nous laisse augurer de bonnes choses pour la suite.




Fin de Journée
Nous prenons rapidement une douche avant l'arrivée du gros de peloton. Ce sera notre rituel quotidien désormais : prendre une douche au plus vite dès le retour au campement. L'objectif étant double : ne pas attendre et bénéficier d'eau chaude. Aujourd'hui, les 2 critères sont réunis.

La navette passe nous récupérer vers 19h00. Nous nous rendons dans un camp militaire à quelques kms de là, dans la voiture de Nico.
Nous sommes serrés comme des sardines dans le réfectoire, et il y fait très chaud ! Nous avons le droit ce soir à la présentation de 2 entreprises : celle de Michelin et celle d'Egis. Nous sommes tous un peu fatigués. L'étape du lendemain nous est présentée, ainsi que les traditionnels montages Photos de Centrale Num et Vidéo de NX Télévisions. Nous retournons au campement en bus. On se couche rapidos.
Je passe une nuit plutôt bonne : le drap de soie eu plus du sac de couchage spécial froid y sera pour beaucoup.

Raid ECP 2013 : J1

J1 – Matemale → Vernet-les-Bains
Lundi 06/05/2013.
Réveil difficile
C'est par un matin frisqué que nous pointons le bout du nez hors de la tente. La tente est gelée. Il a fait froid cette nuit. 


 













Mes 3 coéquipiers ont très mal dormi, Juliette enfile couche sur couche et ne parvient pas à se réchauffer. Et ce n'est pas le petit déjeuner sans eau chaude qui va vraiment permettre de nous réchauffer. Le pire, c'est qu'il va nous falloir d'ici 1 heure enfiler des combinaisons néoprène afin de participer à la première épreuve du jour : le canoë.

 
Pendant que mes coéquipiers regagnent le camp, je me charge de récupérer les combinaisons. Pas vraiment le choix sur les tailles, je prends ce qu'il reste. Les combinaisons sont de 2 styles : soit avec jambes, mais sans bras. Soit le contraire. Va comprendre !

Juliette souffre régulièrement d'ampoules : elle doit donc entourer ses pieds de bande elastoplast. Je lui propose d'y ajouter de la crème anti-ampoules. Malheureusement, nous constaterons que ces précautions ne suffiront pas.


Course : PROGRAMME

Course – Course à pieds 500m + Canoë 200m
Durée : 00:13:23 (34ème)
Le départ doit être donné à 07h45. Nous sommes prêts, mais vu le nombre de tentes pas encore pliées, le départ devra être décalé. Et une autre raison amènera à repousser le départ : le bateau censé installer la bouée sur le lac que nous devons contourner pendant l'épreuve à son moteur gelé. La course se résumera donc à un sprint en ligne droite. Les canoës de gauche devant partir vers la droite, et inversement. Ce qui promet une belle cohue !
Pour nous réchauffer en attendant le départ, nous sautillons, et cherchons les zones ensoleillées.
 C'est vers 08h15 que le départ est donné. Nous partons en queue de peloton. Pas question de partir comme des balles. Nous nous réchauffons rapidement. Après 500m de course à pied, j'embarque dans un canoë avec Juliette. J'ai misé sur ses épaules de nageuse pour envoyer du bois lors de cette épreuve, et effectivement, nous nous débrouillons plutôt bien. Il y a juste les Michelin qui embêtent un peu le monde : ils ont eu la « bonne idée » d'accrocher leur 2 canoës ensemble, le premier tractant le second 10 m derrière. Ce qui est un peu pénible quand on veut passer entre les 2 bateaux.


Arrivés de l'autre côté de la rive, nous perdons un peu de temps à retrouver José et Christophe, et à nous changer. Juliette repart sans ses lunettes de soleil, qu'elle laisse dans son sac Actifun. Une fois de plus, c'est Nico qui embarque une paire de lunettes de soleil qui ne lui appartiennent pas :-)
 

Course – Trail 14 km
Durée : 01:37:27 (35ème)
Nous commençons par descendre le barrage du Lac. Puis rapidement, ça monte ! 

Nous entamons une grimpette qui nous conduira jusqu'au point culminant du Raid, à 1712m. 

Très rapidement, alors que le chemin est sans difficulté, je me tords la cheville gauche. Elle me fera souffrir toute la journée. Ce sont même les 2 chevilles qui se déroberont à tour de rôle durant toute la semaine, mais sans casse, ouf ! Juliette souffle fort dans la montée. Très rapidement, José et Christophe proposent de l'aider : elle s'accroche à leur bras. 


La descente vers Ayguatébia est superbe, et nous admirons la beauté des paysages en profitant d'une descente large et peu technique sur un chemin de terre. 






Un passage sur une échelle, et nous doublons l'équipe Total dont la féminine s'est blessée.

Nous longeons une petite rivière et filons tout droit vers le 1er CP de la journée où nous attendent nos vélos. Je repense suite aux problèmes d'hier qu'il me faut absolument tester le vélo avant de repartir, pour le faire réparer si besoin.



Course - CP 1
Je mange un peu, remplis la poche à eau avec de l'eau de source, et je mets du Niflugel sur la cheville. Chacun son rôle dans l'équipe : les accessoires sont répartis un peu partout. 2 chambres à air pour Tof, du PQ et des médocs pour José, la pompe et une chambre à air pour moi, le niflugel pour Juliette, … Le test du vélo est positif : nous pouvons repartir, pile-poil dans le délai imparti habituel pour un CP : 15 mn.



Course - VTT 1 - 19km
Durée : 00:59:53 (15ème)
 Après quelques kms de route, et une montée sur un chemin de terre pas trop technique, nous attaquons une descente excellentissime. Le chemin est large, peu de cailloux, nous pouvons donc nous y donner à coeur joie.
 Tof et moi crions comme des gamins : nous nous éclatons ! Juliette commence à prendre de l'assurance, prend les devants et joue les descendeuses à fond les gamelles !


Seul hic : le vélo de Christophe qui hier fonctionnait à merveille, pose des problèmes de vitesse. Tout le contraire du mien !
Les quelques virages en épingle nous font travailler la technique de jambe : en virage, on appuie sur le pied extérieur, comme en ski, et on met le genou opposé dans la courbe, comme en moto. Par 2 fois un gars nous double comme une balle sans prévenir. La deuxième fois, je lui envoie une petite soufflante, lui faisant comprendre que son attitude est carrément dangereuse.
Christophe s'éclate comme un gosse, et il prend quelques longueurs d'avance afin de profiter un max de la sensation de vitesse. Dans la fin de la descente, sentant qu'il ronge son frein, je lui propose de repasser devant afin de se faire plaisir. Mauvaise idée : 30 secondes plus tard, dans un passage dangereux avec des rochers, sa roue avant se bloque, et il effectue un soleil ! 

Son visage frappe le sol : il est ensanglanté. Nous craignons une fracture du nez. Un staffeur positionné dans le virage propose d'appeler les secours. Que nenni : quoiqu'un peu sonné, Tof décide de repartir illico et de se faire soigner au CP situé quelques kms plus loin.

Course - CP2 - Repas
Nous parvenons au CP de Nyer 15mn plus tard, 1ère escale chez Doc Ever, l'équipe de secouristes qui nous suit durant le Raid et que Juliette et Tof prendront l'habitude de visiter quasiment quotidiennement.

Un gars se propose pour remettre en état le vélo de Tof : il s'agit du jeune qui déboulait comme un malade dans la descente et à qui j'avais adressé ma façon de penser. Je le laisse terminer son œuvre sans le déranger ;-)
Nico nous a rejoint : on en profite pour lui demander une paire de bâtons pour Juliette pour le trail de fin de journée. Nous choisissons la plus légère. Leur ressemblance avec des arceaux de tente aurait du nous faire douter... Ce matin, il devait prendre des photos de la course de canoé, mais il était trop loin pour nous distinguer. Dommage.
Le repas du midi est conforme à ceux qui vont suivre : on mange dans n'importe quel ordre ! Un morceau de barres de céréales, une banane, du riz, un café, un morceau de pomme, une soupe, une compote, … Bref, on ne respecte rien, on prend ce qui passe, l'estomac fera le tri.

Christophe nous rejoint : Selon le doc, le nez n'est pas cassé. Ouf ! Les pâtes ne sont pas à son goût : trop de jambon ! Moi, j'y ai trouvé mon compte, il y avait même des oeufs durs.




La suite de l'étape se faisant en VTT, on peut se permettre de bien manger : les trails après repas étant particulièrement difficiles à négocier.
Nous quittons le CP en ayant dépassé de 4 mn le délai imparti : réparations des hommes et des machines oblige.

Course - VTT 2 - 12km
Durée : 01:01:41 (20ème)
Après quelques mètres sur route, nous entamons une montée dantesque : environ 4 km sur chemin, roulante et en plein cagnard. Pile-poil le genre d'efforts que j'adore ! 

Christophe est en pleine forme : le vélo, c'est son truc, et il prend régulièrement quelques longueurs d'avance. Au passage devant une épave de voiture, Tof nous demande si on a embarqué la batterie de secours : zut, oubliée, nous allons devoir continuer en vélo ! Malgré la pente, la montée se fait au train, et ni Juliette ni José ne montrent de signe de faiblesse dans cet effort. Notre équipe est à l'aise dans ces difficultés là !
Arrivés au sommet, nous demandons à un staffeur de nous prendre en photo. Il nous annonce que « le plus dur est passé »; Attention, à ne pas confondre avec « vous êtes arrivés au sommet », nuance !
 Après une dernière petite bosse, nous filons vers le prochain CP.

Course - CP3
Nous voici au Coll de Fins.  

Nous prenons quelques victuailles, nous posons quelques minutes sur un banc ombragé, et repartons pour le Run and Bike après avoir laissé de côté 2 vélos : un taille M et un taille L (sachant que nous en disposons de 2 de chaque taille).


Course - Run and Bike + CO en Trail - 9km
Durée : 01:08:46 (28ème)

L'épreuve débute par une petite portion sur route : nous n'avons pas fait de binômes. Nous changerons en fonction de la course, et des capacités de chacun. Rapidement, un chemin étroit, technique, humide et raide part sur la droite. Le Run and Bike se transforme en Push your Bike. Pas glop. 
Les 2 techniques de changement de vélo que j'ai expliquées à l'équipe hier soir dans le bus ne servent à rien dans ce contexte. Difficile dans ces conditions de mettre en oeuvre une quelconque stratégie : on s'organise comme on peu. Dans une descente plus roulante, je profite d'accélérer en courant tandis que Juliette me suit sur le vélo. Mais rapidement, José et Tof sont distancés. Nous devons absolument rester groupés, c'est impératif pour parer à tout pépin physique ou mécanique. Une fois revenus sur nos pas, nous regagnons la route et entrons dans Sahorre où nous échangeons quelques centaines de mètres plus loin nos VTTs contre une carte qui nous permettra de regagner l'arrivée en CO.
Nous prenons le temps de sortir la boussole du sac de Juliette pour nous orienter vers la bonne direction. La suite, sera sans difficulté dans la CO. Juliette profite de la montée pour tester les bâtons : elle est plutôt mitigée, ils ne sont pas assez rigides. Nous les remiserons au placard dès ce soir...


Nous terminons l'étape à Vernet-les-Bains, soudés.
Bilan de l'étape
Classement de cette journée : 28ème, en 05:05:06
Classement général après cette étape : 28ème


Après course
Mes 3 coéquipiers prennent rendez-vous avec les kinés pour 18h00. Je ne suis pas très chaud pour me faire tripoter.
Nous installons nos tentes sur un terrain aux herbes hautes.
Une rivière passe en contrebas. Je crains que le bruit nous dérange durant la nuit. Il n'en sera rien. 
Les 2 gars vont se doucher rapidement, suivie quelques minutes plus tard par Juliette. Ils reviennent en m'annonçant de l'eau froide. Je change donc de stratégie : je décide d'attendre qu'il n'y ait plus personne pour m'y rendre. A 3-4 reprises, j'y retourne en vain : pas envie d'attendre. J'en profite pour aller laver mes chaussures d'eau à la rivière. J'y retournerai plus tard avec Juliette pour y tremper les pieds : l'eau est glacée, et pourtant certains y ont de l'eau jusqu'aux genoux. Les gars de l'équipe des Raid Dingues y ont même pris leur bain. Ils méritent bien leur nom d'équipe ! Je tape la discut' avec l'équipe Plastic Omnium, et nous échangeons sur l'activité de nos 2 sociétés.


Je finis aller me doucher vers 17h15. L'eau est gelée. Au retour, je croise Maîa Lootgieter qui avait proposé sa candidature pour rejoindre l'équipe suite au forfait de Débora. Elle a passé une mauvaise journée : coup de chaud, mal au genou. Elle semble déjà dépassée par l'évènement. Je ne regrette pas que Juliette ait rapidement donné son accord pour intégrer l'équipe :)
Repas du soir
Nous quittons le camping à 18h40 pour rejoindre à pieds la salle de Vernet-les-Bains située 1 km plus loin. Nico nous a rejoint, et je lui file les trucs à recharger : montre GPS, téléphone, appareil photo. Il loge à l'hôtel, autant en profiter !
Arrivés devant la salle, Juliette constate la présence de la piscine municipale, ouverte ! Elle n'a qu'une envie, y aller, elle qui est une excellente nageuse puisque jusqu'à il y a encore 1 an c'était son activité sportive unique. Elle a même participé aux championnats de france en brasse (50m, 100m et 200m étant ses distances de prédilection).

Au menu ce soir : mais-betterave, beurk. Suivi de spaghettis bolognaises : j'ai tellement les crocs, que j'en prends 2 assiettes, énormes, sous les yeux ébahis de mes coéquipiers. Crème dessert pour finir : miam !



La mauvaise nouvelle du soir pour Juliette vient de l'annonce par ses 2 colocataires du cambriolage de son appart' pendant le raid. Elle s'en sort bien, seul un chargeur de portable lui a été dérobé. Le mauvais plan, c'est que les voleurs sont entrés chez elle avec les clés, qui se trouvaient dans la boite aux lettres. Nous lui proposons de défoncer la porte pour que l'assurance prenne en charge le cambriolage, mais les colocataires refusent...
Nous aurons droit lors de cette cérémonie à un discours fleuve de la maire du village (4 pages).
Au retour au camp, nous allons au panneau des classements afin de connaitre notre horaire de départ de demain, en ordre inversé par rapport au classement général : nous partirons à 08h45 du camp.