FHT - J7 – Vendredi 19/05/2017

Avant-course
Ce soir, je vois mes p'tits bouts !
Rien que ça, ça me rebooste après la dure journée d'hier.

Section 30 (VRAI) – Les vielles forges – Signy-Le-Petit – 29km – 391D+ / 393D-
Je démarre avec Gwendoline. Fini les consignes.

Pendant les 4 premiers km, en montée, elle pédale !
Elle serait plutôt du matin ? Toujours est-il que contrairement à la veille, elle est présente, ce qui nous permet d'être au cœur du peloton et d'échanger avec les autres équipages.

L'oubli de Laurent des Kiloutou sur une zone d'arrêt collective de sa paire de lunettes nous obligera même à une accélération à laquelle Gwendoline répond sans sourciller.
Les montées-descentes s’enchaînent sans réelle difficulté : les « montagnes russes » vosgiennes sont loin, plat-pays nous voici !
Dans la dernière descente, mon abeille se décroche du casque : je remonte 50m à pied pour la récupérer, pas question qu'elle ne termine pas le voyage.

Il pleut fort désormais, et nombreux sont ceux à s'être abrités sous le kiosque de Signy-le-Petit.
Planqué dans le camion, je prépare la liste des courses que doit amener Titia ce soir : Rémi veut de la Rince-Cochon, Gwendoline de l'Oasis.
Si bien que je rate le départ de la section, mon seul et unique d'ailleurs.

Section 31 (VRAI) – Signy-Le-Petit - Fourmies – 28km – 319D+ / 394D-
Une fois de plus, Rémi et Yoni jouent le chrono.
Ce qui n'est pas un cadeau, au vu des conditions météo.
De mon côté, arrivé à Fourmies: pas vraiment envie de sortir du camion. Kévin vient squatter avec moi, et on échange en tête à tête.
Kevin, c'est le gars qu'en temps normal, je n'aurais sûrement pas côtoyé. Jeune un peu en marge, la casquette mal vissée sur la tête, brut de décoffrage, fermé comme une huître, un  « p'tit branleur » aurais-je pu résumer au 1er contact.
Kévin
Mais Kévin, dès lors qu'il se sent en confiance, il s'ouvre, et il déconne. Là, son trip, c'est que demain, on arrive au pays des pingouins. Et il en est persuadé, demain il faut qu'il sorte gants et bonnets pour débarquer à Lille, royaume des pingouins.
Kévin, c'est aussi un garçon sensible, dont l'enfance (que j'ignore) lui a imposé de se forger une carapace.
Kévin, je l'aime bien. Jeanne aussi d'ailleurs, en l'ayant pris sous son aile.
Rémi et Yoni en terminent. 3èmes sur le chrono : ils ont encore géré !

Section 32 (VRAI) – Fourmies - Avesnes-sur-Helpe – 18km – 212D+ / 234D-
Portion chronométrée oblige, Yoni et Rémi enchaînent, toujours avec la même réussite (3èmes).
A Avesnes sur Helpe, le soleil est revenu.
Je sors les toiles de tente que je fais sécher derrière une baraque à frites : c'est sûr, on est chez nous !
Une bénévole distribue même des frites à qui n'en veut. Allez, j'en picore 2-3.
Fétri se tape un cornet !
Je vais me prendre un petit café en attendant les copains, mais pas de bol, plus d'eau chaude. Je remplace par du coca : ça fait plein de mousse, mais c'est dégueulasse. A ne pas reproduire.
L'accompagnateur de chez Akka, participant l'an dernier, m'explique tout ce que le Raid lui a apporté, lui le consultant habitué à des contacts plus « professionnels ». Ça lui a radicalement changé sa manière d'être et de se comporter avec les gens.

Jeanne, de son côté, se prépare. Elle va remplacer au pied levé un UB qui nous a (lâchement!) abandonné. En fait, nous n'avons pas eu à chercher de solution de secours, Jeanne s'est spontanément proposée. Il était même hors de question que quelque d'autre s'y colle ! Trop heureuse qu'elle est de pouvoir vivre un bout d'aventure avec Gwendoline.
Sa seule préoccupation c'est désormais : arriver dans les temps !





Section 33 (VRAI) – Avesnes-sur-Helpe - Berlaimont – 16km – 175D+ / 217D-
Les filles sont parties.
Du coup, comme nous avons un peu de marge, nous acceptons la brillante idée de Yacine d'aller boire une chope au bistrot d'à côté.
Vincent et Esteban nous rejoignent.
Trop biens ces moments de partage autour d'une bière, pendant que les filles pédalent.
Cherchez l'intruse !

Arrivés à Berlaimont, près d'un collège (ou lycée?), c'est à nouveau le déluge.
Les concurrents arrivent déjà : le départ suivant doit impérativement être donné avant 16h25, heure de sortie des bus scolaires.
C'est au tour d'Anne-Sophie de se préparer : elle aussi, elle a droit à son tour de VRAI avec Gervais sur la dernière section du jour. Ce qui la ravit ! (pour de vrai)
Jeanne et Gwendo terminent dans les temps : Jeanne est super contente, elles ont chanté toute la route (et sous la pluie).

Section 34 (VRAI) – Berlaimont – Le Quesnoy – 16km – 88D+ / 106D-
Je préviens tout de suite Yoni : mes jambes à moi, elles sont en pleine forme. Y'a rien à gagner, mais je vais rouler à bloc. Lui, il fait comme il le sent, il a déjà bien donné.
Après 500m, on passe devant : on le restera jusqu'au bout.
Quelques camionnettes nous dépassent en nous encourageant : Yoni, sensible à ces motivations, pédale finalement fort, il est inusable.
Comme on nous a promis un comité d'accueil à l'arrivée, je m'offre le luxe de retirer mon Kway pour rendre bien visible mon coupe-vent Humanis, le genre d'attentions bien « corporate » comme les aime Vincent, le spécialiste de la communication.
Un groupe de Kiloutou nous attend sur la ligne : l'ambiance est survoltée !
Bon, les autres concurrents ne sont pas encore là, nous sommes allés un peu trop vite (5mn d'avance sur les seconds).

Post-course
Pas de temps à perdre : Titia doit arriver dans 45mn. Le temps de monter les tentes, filer à la douche et … chercher les clés de la voiture de Jeanne qu'Anne-Sophie pense avoir laissé dans un de nos camions.
Mais c'est finalement Rémi qui se rend compte au moment de la douche qu'il les a gardées sur lui en reprenant le camion à Berlaimont.
La vie du Raid est ainsi faite : souvent des aléas à gérer qui viennent rendre l'aventure un peu plus « palpitante », là où parfois on aurait envie de se poser, ne serait-ce qu'un ¼ d'heure.

Titia et les enfants débarquent à 18h30, après avoir visité le camping en long, en large et en travers. Paul, le meilleur pote de Kléo est là également.
Pendant que Rémi va rendre le canoë (et retrouver le tracker que j'avais égaré à l'arrivée, un aléas en plus), nous préparons un apéro en mode picnic avec les membres des équipes Humanis.
Pas moyen de sortir Yoni de sa tente : il vient d'entamer une sieste... de 3 heures !
On boit quelques bières, et goûtons la fameuse Rince-Cochon de Rémi : très peu pour Yacine et moi.
Les Hum'Alsace ne traînent pas : c'est leur tour de chanter ce soir, ils sont attendus pour organiser le traditionnel apéro.
Nous nous y rendons tous quelques minutes plus tard, et Gervais, déguisé en Obélix autorise les enfants à manger quelques gâteaux avant l'ouverture.
Titia et Gervais
Rémi et moi faisons également tester les VRAIs aux enfants : ça envoie !
Kléo et son papounet

Stan et Rémi

Titia et les enfants repartent avant le repas, ravis d'avoir pu rencontrer notre petite troupe et sentir de près l'ambiance FHT.

Durant le repas, on sent que l'énergie n'est plus vraiment présente chez les troupes : la fatigue est généralisée, et ça sent vraiment la fin.
Fétri prend même le micro, à la surprise générale, et en 3 mots nous fait tous chialer : la semaine a été géniale pour lui, le retour sur terre la semaine suivante sera difficile.

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