Avant-course
Ce soir, je vois mes p'tits bouts !
Rien que ça, ça me rebooste après la
dure journée d'hier.
Section 30 (VRAI) – Les vielles
forges – Signy-Le-Petit – 29km – 391D+ / 393D-
Je démarre avec Gwendoline. Fini les
consignes.
Pendant les 4 premiers km, en montée,
elle pédale !
Elle serait plutôt du matin ?
Toujours est-il que contrairement à la veille, elle est présente,
ce qui nous permet d'être au cœur du peloton et d'échanger avec
les autres équipages.
L'oubli de Laurent des Kiloutou sur une
zone d'arrêt collective de sa paire de lunettes nous obligera même
à une accélération à laquelle Gwendoline répond sans sourciller.
Les montées-descentes s’enchaînent
sans réelle difficulté : les « montagnes russes »
vosgiennes sont loin, plat-pays nous voici !
Dans la dernière descente, mon abeille
se décroche du casque : je remonte 50m à pied pour la récupérer,
pas question qu'elle ne termine pas le voyage.
Il pleut fort désormais, et nombreux
sont ceux à s'être abrités sous le kiosque de Signy-le-Petit.
Planqué dans le camion, je prépare la
liste des courses que doit amener Titia ce soir : Rémi veut de
la Rince-Cochon, Gwendoline de l'Oasis.
Si bien que je rate le départ de la
section, mon seul et unique d'ailleurs.
Section 31 (VRAI) – Signy-Le-Petit
- Fourmies – 28km – 319D+ / 394D-
Une fois de plus, Rémi et Yoni jouent
le chrono.
Ce qui n'est pas un cadeau, au vu des
conditions météo.
De mon côté, arrivé à Fourmies:
pas vraiment envie de sortir du camion. Kévin vient squatter avec
moi, et on échange en tête à tête.
Kevin, c'est le gars qu'en temps
normal, je n'aurais sûrement pas côtoyé. Jeune un peu en marge, la
casquette mal vissée sur la tête, brut de décoffrage, fermé comme
une huître, un « p'tit branleur » aurais-je pu
résumer au 1er contact.
![]() |
Kévin |
Mais Kévin, dès lors qu'il se sent en
confiance, il s'ouvre, et il déconne. Là, son trip, c'est que
demain, on arrive au pays des pingouins. Et il en est persuadé,
demain il faut qu'il sorte gants et bonnets pour débarquer à Lille,
royaume des pingouins.
Kévin, c'est aussi un garçon
sensible, dont l'enfance (que j'ignore) lui a imposé de se forger
une carapace.
Kévin, je l'aime bien. Jeanne aussi
d'ailleurs, en l'ayant pris sous son aile.
Rémi et Yoni en terminent. 3èmes sur
le chrono : ils ont encore géré !
Section 32 (VRAI) – Fourmies -
Avesnes-sur-Helpe – 18km – 212D+ / 234D-
A Avesnes sur Helpe, le soleil est
revenu.
Je sors les toiles de tente que je fais
sécher derrière une baraque à frites : c'est sûr, on est
chez nous !
Une bénévole distribue même des
frites à qui n'en veut. Allez, j'en picore 2-3.
Fétri se tape un cornet ! |
Je vais me prendre un petit café en
attendant les copains, mais pas de bol, plus d'eau chaude. Je
remplace par du coca : ça fait plein de mousse, mais c'est
dégueulasse. A ne pas reproduire.
L'accompagnateur de chez Akka,
participant l'an dernier, m'explique tout ce que le Raid lui a
apporté, lui le consultant habitué à des contacts plus
« professionnels ». Ça lui a radicalement changé sa
manière d'être et de se comporter avec les gens.
Jeanne, de son côté, se prépare.
Elle va remplacer au pied levé un UB qui nous a (lâchement!)
abandonné. En fait, nous n'avons pas eu à chercher de solution de
secours, Jeanne s'est spontanément proposée. Il était même hors
de question que quelque d'autre s'y colle ! Trop heureuse
qu'elle est de pouvoir vivre un bout d'aventure avec Gwendoline.
Section 33 (VRAI) –
Avesnes-sur-Helpe - Berlaimont – 16km – 175D+ / 217D-
Les filles sont parties.
Du coup, comme nous avons un peu de
marge, nous acceptons la brillante idée de Yacine d'aller boire une
chope au bistrot d'à côté.
Vincent et Esteban nous rejoignent.
Trop biens ces moments de partage
autour d'une bière, pendant que les filles pédalent.
Arrivés à Berlaimont, près d'un
collège (ou lycée?), c'est à nouveau le déluge.
Les concurrents arrivent déjà :
le départ suivant doit impérativement être donné avant 16h25,
heure de sortie des bus scolaires.
C'est au tour d'Anne-Sophie de se
préparer : elle aussi, elle a droit à son tour de VRAI avec
Gervais sur la dernière section du jour. Ce qui la ravit !
(pour de vrai)
Jeanne et Gwendo terminent dans les
temps : Jeanne est super contente, elles ont chanté toute la
route (et sous la pluie).
Section 34 (VRAI) – Berlaimont –
Le Quesnoy – 16km – 88D+ / 106D-
Je préviens tout de suite Yoni :
mes jambes à moi, elles sont en pleine forme. Y'a rien à gagner,
mais je vais rouler à bloc. Lui, il fait comme il le sent, il a déjà
bien donné.
Après 500m, on passe devant : on
le restera jusqu'au bout.
Quelques camionnettes nous dépassent
en nous encourageant : Yoni, sensible à ces motivations, pédale
finalement fort, il est inusable.
Comme on nous a promis un comité
d'accueil à l'arrivée, je m'offre le luxe de retirer mon Kway pour
rendre bien visible mon coupe-vent Humanis, le genre d'attentions
bien « corporate » comme les aime Vincent, le spécialiste
de la communication.
Bon, les autres concurrents ne sont pas
encore là, nous sommes allés un peu trop vite (5mn d'avance sur les
seconds).
Post-course
Pas de temps à perdre : Titia
doit arriver dans 45mn. Le temps de monter les tentes, filer à la
douche et … chercher les clés de la voiture de Jeanne
qu'Anne-Sophie pense avoir laissé dans un de nos camions.
Mais c'est finalement Rémi qui se rend
compte au moment de la douche qu'il les a gardées sur lui en
reprenant le camion à Berlaimont.
La vie du Raid est ainsi faite :
souvent des aléas à gérer qui viennent rendre l'aventure un peu
plus « palpitante », là où parfois on aurait envie de
se poser, ne serait-ce qu'un ¼ d'heure.
Titia et les enfants débarquent à
18h30, après avoir visité le camping en long, en large et en
travers. Paul, le meilleur pote de Kléo est là également.
Pendant que Rémi va rendre le canoë
(et retrouver le tracker que j'avais égaré à l'arrivée, un aléas
en plus), nous préparons un apéro en mode picnic avec les membres
des équipes Humanis.
Pas moyen de sortir Yoni de sa tente :
il vient d'entamer une sieste... de 3 heures !
On boit quelques bières, et goûtons
la fameuse Rince-Cochon de Rémi : très peu pour Yacine et
moi.
Les Hum'Alsace ne traînent pas :
c'est leur tour de chanter ce soir, ils sont attendus pour organiser
le traditionnel apéro.
Nous nous y rendons tous quelques
minutes plus tard, et Gervais, déguisé en Obélix autorise les
enfants à manger quelques gâteaux avant l'ouverture.
Titia et Gervais |
Rémi et moi faisons également tester
les VRAIs aux enfants : ça envoie !
Kléo et son papounet |
Stan et Rémi |
Titia et les enfants repartent avant le
repas, ravis d'avoir pu rencontrer notre petite troupe et sentir de
près l'ambiance FHT.
Durant le repas, on sent que l'énergie
n'est plus vraiment présente chez les troupes : la fatigue est
généralisée, et ça sent vraiment la fin.
Fétri prend même le micro, à la
surprise générale, et en 3 mots nous fait tous chialer : la
semaine a été géniale pour lui, le retour sur terre la semaine
suivante sera difficile.
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