Raid ECP 2014 : J3

J3 – Thun → Interlaken
Mercredi 30/04/2014.
« Ach Thun, au See jouez la bonne carte ! »


Avant-course
En pleine nuit, vers 02h00 du matin, une sirène de nos amis militaires a sonné : mes 2 colocataires n'ont rien entendu !
Nous en sommes déjà au petit déj que la bande à Joe propose un réveil en fanfare.
Il se met à pleuvoir. Vite, ranger le matos, et attendre Nico qui n'arrive pas.
C'est finalement ¼ d'heure avant le départ qu'il se pointe, et c'est un peu dans l'urgence que nous chargeons la H-mobile.








Course - Trail 1 – 3,9 km
Durée : 00:23:32 (22ème)
Le départ est donné sous la pluie; Régis est venu nous encourager. Ce 1er trail est plutôt une sorte d'échauffement qui nous permet de rejoindre par la route le centre ville de Thun.
Olga, et surtout Baboune trainent la patte : début de journée plus que tranquille pour eux deux.

Course - CO – 2,35 km
Durée : 00:29:39 (31ème), dont 10 mn de pénalités
Cette CO se déroule en ville. Il pleut encore.

Il s'agit de pointer l'ensemble des balises, et ce dans l'ordre de notre choix.
Pas vraiment difficile, les équipes sont groupées.
Nous prenons 10 mn de pénalités, à priori nous avons zappé 2 balises !

Course - Run & Bike 1 – 5,6 km - « Euh, on a loupé un virage ! »
Durée : 00:51:42 (32ème)
Ce que j'aime dans les Run & Bike, c'est qu'on peut envoyer du bois, tous en même temps. Le genre d'épreuves qui demande du coffre, de l'organisation, et de la vigilance car celui-ci présente la particularité de se dérouler en CO.
Il pleut toujours !
Après avoir récupéré la carte, nous nous élançons en ville à l'assaut de ce R&B.




Je peux enfin courir vite, ça dérouille ! Rapidement, les rôles sont attribués : Raf' nous guide, j'organise les relais, Olga et Bab' (ouais, en course, je l'appelle Bab, ça va plus vite à dire : sachant que je le fais 100 fois par jour; c'est qu'il a besoin d'encouragements le bougre :-D) courent, roulent, poussent... Les montées sont plus difficiles à gérer car être sur un vélo, à partir d'un certain pourcentage, devient plus compliqué que de courir.




Dans une montée sur route, nous ratons un virage à droite et continuons à grimper pendant facilement 500m avant de nous rendre compte de notre erreur. ½ tour, 500m de descente, virage à gauche et ça repart, mais droit dans le pentu cette fois ! Le chemin est bien raide. Nous nous relayons pour pousser les vélos, l'équipe est à pied d'oeuvre. En sortie de ce fameux chemin, Baboune revendique auprès de l'équipe NX Télévisions qu'il s'agit non pas de R&B, mais de PTV (Pousse Ton Vélo).
Nous rattrapons l'équipe des Dalton dans les derniers hectomètres sur bitume avant le CP, dont le Capitaine était président du Raid 2 ans auparavant.

Course - CP1
L'arrivée au CP1 se fait sous la pluie.



Fort heureusement, le village a eu la gentillesse de prêter une salle couverte, au vu des conditions météo. « Bonjour, merci de vous essuyer les pieds avant d'entrer » nous indique un gentil staffeur.
Nous accrochons nos fringues au porte manteau, et filons nous restaurer, au sec ! Nico est là, je lui demande de raccrocher ma sangle de tractage, et c'est avec sa carte de crédit qu'il s'en sort, non sans difficultés. Coca, chips, tucs, gâteaux au chocolat, soupe... 



Allez, Hop, on repart.



Course - Run & Bike 2 – 3,5 km - « C'est mon chemin ! »
Durée : 00:26:49 (14ème)
Il pleut encore. Et pas une petite pluie fine, une putain de pluie qui transperce les K-Way et te gèlent les os.
Il va falloir désormais penser à utiliser quelques ressources mentales pour avancer. On en prend plein la tronche, on se les gèle, on ne voit rien aux paysages; heureusement, nous sommes ensemble, nous avançons, et plutôt pas mal !
Je balaye toute pensée négative, qu'elle vienne de mon propre esprit ou de la bouche de l'un des mes coéquipiers : il faut positiver !
Après une montée sur bitume, nous devons récupérer un champ en contrebas. 2 chemins permettent d'y accéder : ceux qui auront choisi d'emprunter le 1er en auront eu pour leurs frais, le propriétaire leur ayant fait remarquer avec une diplomatie non suisse sur le coup qu'il couraient sur « son chemin ».



Nous remontons un chemin, puis un champ, puis une route, toujours en mode PTV.
J'ai froid !

Course - VTT 1 – 10,2 km – Route ou chemin ?
Durée : 00:57:19 (23ème)
Chacun récupère son vélo, et Raf' une nouvelle carte.
L'objectif est simple : rejoindre le CP2, par le chemin que nous voulons.

2 alternatives en gros :
Option 1 : au plus court, par chemins, mais avec plus de dénivelé.
Option 2 : on reste sur la route, on allonge le distance
Nous choisissons l'option 2. Celle qui va littéralement achever notre tétanisation. Dans la montée, tout se passe plutôt pas si mal. Mais la descente sur route est horrible ! Je n'ai pas mes lunettes, le route est trempée, glissante. Nous nous prenons des litres d'eau dans la tronche, et les doigts se figent. Je tente de les réchauffer en les suçant, ça ne fonctionne pas ! Mais pourquoi on a pas gardé les gants de station service qu'on avait récupérés sur la route à l'aller ?
Olga, Bab' et moi portons un coupe-vent imperméable digne de ce nom, mais Raf' ne porte qu'un petit coupe-vent Humanis, qu'il garde d'ailleurs toute la journée. Je ne sais pas comment il résiste au froid, je suis bluffé ! (Olga émettra bien une hypothèse sur la route du retour, mais mon amitié pour Raf' m'oblige à garder ses termes pour nous).





Course - CP2 – Les nerfs lâchent
Il pleut, toujours.
C'est avec la rage que nous débarquons à ce CP. J'ai les nerfs. J'ai pris peu de plaisir ce matin, et je tremble. Nous nous changeons au plus vite; le Viano, c'est vraiment génial pour s'abriter. Je me force à manger, mais je n'ai pas faim. Je m'isole du groupe. Mes nerfs lâchent. Il ne pleut plus qu'à l'extérieur. Nico vient me réconforter. Je reprends sur moi. 
Olga : "J’ai jamais réussi à enlever ce foutu casque, heureusement que Nico était là pour m’aider !"





Nous repartons avec la rage, des fringues sèches et le ventre plein.
Il pleut encore.

Course - VTT 2 – 12,5 km – D.O.M.A.Q
Durée : 01:09:26 (24ème)
Nous repartons en même temps qu'une équipe de 3 gars, les « Div(v)=0 ». 

Après une petite descente, nous rejoignons une petite route en crête qui surplombe le lac. La pluie se calme enfin. 




Cette CO se fait en suivi d'itinéraire. Il s'agit juste de repérer 5 lettres inscrites sur un panneau. C'est d'ailleurs pile-poil au moment où Baboune m'indique qu'il en a plein le cul que nous passons devant cette lettre, le Q. DOMAQ, nous n'en ratons aucune. 




Passage dans un tunnel non illuminé, mais heureusement précédé d'un véhicule de l'organisation. Je reste derrière avec Baboune, qui commence sérieusement à flancher; Raf' aide Olga en la poussant dans les parties les plus raides. Cette journée est décidémment très éprouvante.





Course - CP3 
 
Il ne pleut plus, ou presque. Nous commençons à entrevoir la fin de cette étape. Le moral revient, Raf' gratifie NX de sa chanson de Dora : « Chui la carte, chui la carte, ... »
Et l'équipe d'un petit cri de guerre pour la caméra.






Course - VTT 3 – 6,3 km – En mode Azimuts
Durée : 00:49:23 (13ème)
Dernière CO en VTT de la journée. En mode Azimuts cette fois. Chaque position nous donne l'emplacement de la suivante : une direction exprimée en degrés par rapport au nord et une distance à vol d'oiseau nous sont fournis. A nous (enfin, à Raf'), de déterminer :
  • où il faut aller
  • comment y aller
 
Très rapidement, pour le 1er point, 2 choix s'offrent à nous :
1-par la route, qui effectue un grand détour
2-droit dans la pente d'un petit chemin
Nous prenons l'option 2. L'équipe des « Bordaches » qui nous précède prend les 2 options, en se séparant. Ceci nous permettra de valider que l'option 2 était la bonne !
Raf' prend son temps pour déterminer les positions des balises, et c'est avec le baume au coeur que nous nous surprenons à rattraper et doubler bon nombre d'équipes.
Les 3 balises sont récupérées sans perte de temps. La fin de la section est un peu plus technique et je reste en retrait avec Olga pour l'aider à négocier ces passages délicats. Nous déposons nos vélos au point d'arrivée avec la satisfaction du travail accompli.

Course - Trail 2 – environ 6 km – Fin de l'aventure
Durée : 00:40:16 (8ème)
Il s'agit désormais de rejoindre l'arrivée par un petit trail, très descendant, pour rejoindre notre camping sur les bords du lac.


Baboune, jusque là à la peine, prend les affaires en main, et mène la danse. Nous sommes surpris de son retour en forme pour cette fin de journée. Nous courons en compagnie de plusieurs équipes, dont les « BNP Paribas ». A une bifurcation, Raf' prend à droite, dans la descente. La bonne route c'était à gauche, dans la montée. Cette option, bien que plus longue, expliquera surement notre 8ème place sur ce tronçon, la meilleure pour notre équipe sur l'ensemble du Raid. Les derniers kilomètres se courent sur route, puisque nous avons trop dévié à droite; Olga, habituellement à l'aise dans les descentes et sur le plat m'inquiète. Nous fermons la marche du petit groupe que nous formons depuis quelques kilomètres, et elle souffre. Elle qui d'habitude a une foulée plutôt légère, se traine. Il était temps que l'étape se termine.
Nous terminons l'étape en traversant le camping, ce qui n'était pas vraiment prévu sur l'itinéraire. Nico n'est pas là !
Nous faisons un gros calin : la journée a été difficile physiquement, mais aussi mentalement. 




Bilan de l'étape
Classement de cette journée : 18ème, en 05:48:57
Classement général après cette étape : 16ème (-5)

Après course
La fatigue est présente. La H-mobile aussi; étrange ! Nous allons manger un morceau à l'espace détente, qui donne sur le lac. La vue est sublime, et c'est sur un rocher que nous grignotons chips, taboulé, …



Je commence à me dire que Nico doit nous attendre sur la bonne route.
Seul Baboune a son téléphone, mais il pense (par erreur !) ne pas avoir le n° de Nico. Je décide d'aller à sa rencontre. Sur la ligne d'arrivée, les « Bordaches » m'indiquent qu'ils l'ont croisé 2 kms plus loin, et qu'il nous attendait ! Je n'ai pas le courage de repartir le chercher : je demande à l'organisation de le joindre et lui demander de redescendre; Il arrive quelques minutes plus tard, il avait lui aussi pensé que nous avions pris un autre chemin.
Pendant ce temps-là, Nico nous attend par ici ...

Après une bonne douche, alors que je rentre à notre emplacement, j'aperçois Olga au loin en larmes. Elle m'annonce que la course est finie pour elle : le médecin lui a détecté un risque fort de rupture du tendon d'achille, continuer dans ces conditions est hyper risqué. Je la réconforte comme je peux, nous voilà à 2 à pleurer comme des madeleines devant tout le monde.
L'euphorie retombe d'un coup, le moral est au plus bas : notre espoir de terminer à 4 s'écroule.
Baboune apprend la nouvelle quelques minutes plus tard; il est lui aussi effondré.
Nico sera dégouté à l'annonce d'Olga, Raf' relativise et tente de remonter les morals comme il peut.

Mousse et vin rouge
Avant le repas, nous décidons, pour une fois que nous en avons le temps, d'aller boire une bière !
Nous faisons halte dans un « Routier » : ce n'est pas la grande classe, we speek english pour commander. Nico commande un Red Wine qu'il appréciera visiblement moins que nos 2 bières.

Arrivés dans la SAS, nous nous installons à coté des « Bordaches ». Nos ventres sont gâtés ce soir : d'énormes portions de lasagnes nous sont servies. Olga ne parvient pas à terminer la sienne, ni aucun de nous à se resservir.
C'est en sortant que nous constatons notre progression au classement général : nous sommes désormais 16ème. Ça nous fait plaisir, et en même temps nous casse encore plus le moral. Olga prend la pause pour annoncer à nos supporters la fin de son aventure.


J'annonce le programme pour le lendemain : Baboune ne posera pas le pied à terre !

Tout les photos de J3


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