Raid ECP 2014 : Présentation

Introduction
Le raid Ecole Centrale Paris, version HELVETIA
Après avoir participé à l’édition 2013 du Raid Ecole Centrale Paris dans les Pyrénées Orientales, me voilà lancé à l’assaut de l’édition 2014, dans les Alpes Suisses.

Le programme est globalement le même : 5 jours de course, chacun étant composé de sections de trail, VTT, Run & Bike, Course d’orientation et de quelques actifuns pour pimenter le défi.

Pourquoi je suis (encore) là ?
L’édition 2013 a été grandiose dans tous les sens du terme : paysages somptueux, temps magnifique, équipe au top.
Repartir dans l’aventure était pour moi une évidence.
En tant qu’ancien, j’ai eu la chance d’être désigné capitaine de l’équipe 2014, et de pouvoir « sélectionner » lors du prologue dans les châteaux de la Loire les membres du Team 2014.

Notre équipe : 4 membres d'Humanis 
 
  • Moi, alias « Cap’ »
  • Philippe Babin, alias Baboune, voire Bab’ dans l’effort
  • Raphaël Lesault, alias « Le bachelor » ou encore « Popeye »
  • Olga Mitrofanova, alias « Princesse » ou « l’infirmière », qui avait déjà participé au prologue en 2013

Raid ECP 2014 : Aller

Le RAID
J-1
Samedi 26/04/2014.
Le parcours jusqu’en suisse se fera au volant d’un Mercedes Viano, loué à l’agence Europcar de Lens. Ce véhicule qui présente l’avantage d’être très spacieux (8 places) permettra de transporter tous nos bagages et également à Nicolas Bibaut, notre reporter de choc qui rempile cette année, de pouvoir nous suivre durant toute la semaine.
J’ai récupéré la voiture la veille.
Baboune est attendu à 11h45, il est là à 11h20, déjà prêt à en découdre. La taille de son sac (de hockey) pourrait laisser supposer qu’il a emmené de quoi parer à toutes les conditions. Première erreur !
Nous quittons Douvrin vers 12h50 après avoir ingurgité une plâtrée de pâtes bolo, et la bière qui va bien avec.

La route vers Malakoff se passe sans difficultés, j’ai rapidement appris les subtilités d’une conduite avec vitesses automatiques.
A 15h20, nous débarquons au Cadran : tout le monde est là. Nico nous montre les tenues Humanis 2014, dessinées par David Nicolas. Je les trouve moins chouettes que celles de l’an dernier, le gros cœur y étant pour beaucoup (désolé David !). Nous chargeons et décollons vers 16h00 direction Dijon. Il reste suffisamment de place pour laisser de la visibilité dans le rétroviseur intérieur. 

Les conditions sont plus difficiles : la pluie se met à tomber. A l’intérieur, la météo est au beau fixe, la bonne humeur est générale.
17h00 : « Olga, tu sais ce que c’est une par…ka ? » (Nico)
17h55 : « A Blois tu te fais chier, quand t’as un gars tu fais tout pour le garder » (Nico)
19h45 : Arrivés à l’hôtel, après avoir tourné quelque peu pour finalement nous garer sur le parking de la gare, Nico procède à la distribution des tenues.
Nous nous donnons rendez-vous dans le hall de l’hôtel à 20h00 pour aller manger. Nico débarque à 20h10, il avait un coup de fil à passer. Ce qui m’a laissé le temps de faire le tour du quartier et de repérer un p’tit resto à 30m de l’hôtel.
Nico n’est pas très emballé, il le trouve mort : nos rires de la soirée vont contribuer à y mettre un peu d’ambiance.
Raphaël et moi avons fêté nos anniversaires respectifs dans la semaine, chacun y va de sa petite bouteille de vin.
Tous prennent un menu : j’ai les crocs, mais aucune des entrées ne me convient. Je tente de négocier une ½ pizza en entrée, en vain. Finalement, j’en prend une complète qu’on partage à 5. L’ambiance est au beau fixe, la semaine qui s’annonce promet d’être riche en bonne humeur.
20h35 : « SVP mademoiselle, on peut faire un truc ou pas ? » (Nico)
21h05 : « Je vais vous montrer des photos de mon chien qu’on est allés chercher en Belgique » (Raf’)
(suite) : « Pourquoi vous ne vous l’êtes pas fait envoyer le chien ? » (Nico)
(suite) : « L’éleveur il veut te voir ! » (Raf’)

22h30 : Nous quittons le resto, le patron nous ayant au préalable interrogé sur le sport que nous pratiquons à la vue des tenues que nous portons.
Nous nous donnons RDV pour le petit déj’ à 7h30.

2h50 : Pas moyen de dormir. A la télé, Shaka Ponk passe dans Alcaline. J’en profite pour réorganiser mon sac en rangeant mes affaires par petits paquets. 

Les super-héros prêts à en découdre !

Raid ECP 2014 : J0

J0
Dimanche 27/04/2014.
Petit dèj’
Je débarque le premier, suivi de très près par Baboune. Raphaël puis Olga suivent. Elle nous raconte qu’elle a du aller frapper chez son voisin en pleine nuit, qui écoutait de la musique. Il lui demande de ne pas le déranger. C’est finalement le personnel de l’hôtel qui ferait baisser le son au malotru.
Tous ont mal dormi, leur chambre donnant sur la rue : si ce n’est pas la lumière des néons, c’est le son du tramway qui a rendu la nuit difficile à mes coéquipiers.
8h04 : « Pourquoi tu mets pas la caméra dans ton … ‘fin, à l’arrière quoi » (Nico)
8h06 : « mhpr… Grouff… Grouuumm… dans la tente » (Nico, la bouche pleine)


En route
8h30. Nous reprenons la route. Nico qui a oublié la facture à l’hôtel doit se taper un aller-retour : c’est la dernière fois qu’il fera du sport avant une semaine !
Après 2h00 de route, je procède sur un parking à une leçon de conduite en mode vitesses automatiques à Nico et Baboune. Baboune la joue « J’ai tout compris en 3 secondes », Nico semble moins à l’aise.
C’est donc Baboune qui prend le volant pour nous emmener jusqu’en Suisse. Le passage de la théorie à la pratique est un peu chaotique, et c’est à un déluge de raleries que nous avons droit jusqu’à Château d’Oex, lieu de départ de notre Raid.
Repas au Mac Do, où Olga prend un « menu de filles » (les nuggets vues par Nico).
Nous passons la frontière après nous être acquittés de la vignette qui nous permettra de circuler sur les autoroutes suisses.
12h50 (en mode commérage, presqu’à Gland) : « Etre et paraître, c’est 2 choses différentes » (Nico)

Tout le monde débarque
15h20
Arrivée à Château d’Oex, avec 20 min de retard. Il fait 7°C. La pluie menace. Les sommets alentours sont enneigés. 

Nous retirons nos sacs actifun et filons installer nos tentes sous une pluie fine.





Nous nous mettons en tenue et testons les VTTs. Baboune insiste pour avoir un L au lieu d’un XL. Tout est OK.

Course d’orientation

Nous nous rendons au départ de la CO en trottinant sur 1,5km en montée. Dans la ville de Château d’Oex, on retrouve les vestiges du ballon, le Breitling Orbiter, dans lequel Bertrand Piccard et Brian Jones ont fait le 1er tour du monde en 1999.
Cette CO ne compte pas pour le classement général. Nous décidons cependant de jouer le jeu afin de prendre nos marques. Il s’agit d’aller pointer un maximum de balises réparties dans le village, dans l’ordre de notre choix. Seul petit hic : il faut non seulement pointer les balises, mais également recopier sur une feuille la réponse à une question sur une des entreprises partenaires du Raid. Ce qui non seulement présente un intérêt limité (puisque nous ne lisons pas les questions), mais qui a également le don de nous agacer car dès la deuxième balise, les stylos ont disparu ! Il faut donc faire travailler notre mémoire, et parfois sur 4 ou 5 balises avant de retrouver un stylo ! Heureusement, Raf’ a la bonne idée de se faire offrir un stylo, ce qui va nous permettre de terminer l’épreuve sans perdre de temps.
Nous trouvons nos marques : Raf’ à la manœuvre, je cours pointer les balises et crier à Baboune les réponses à noter. Olga suit à son train.
Nous pointons les 20 balises en moins de 43mn, plutôt satisfaits de ce 1er échauffement.



A la douche !
Retour tranquille au camp, en marchant.
Après être passés au point détente et après avoir pris quelques victuailles, nous filons prendre nos douches, situées 500m en contrebas du camp.
Nous traversons le champ en tongs.
Il y a une file d’attente : les douches sont déjà froides.


Nous sortons des douches en même temps qu’Olga, qui a profité de ses 10 mn d’avance pour se sécher les cheveux.
Sur le chemin du retour, nous croisons les tchèques qui décident de se doucher plutôt dans la rivière, dans une eau descendant directement des sommets enneigés.
Nous nous habillons dans la tente et préparons nos affaires pour le lendemain. L’organisation est encore chaotique, l’espace dans une tente 4 places pour 3 gaillards et leurs valises étant quelque peu restreint.

Repas
Nous avons droit aux présentations de Michelin, très « corporate » ainsi que d’EDF.
En guise d’entrée, nous avons droit à des légumes tout droits sortis d’énormes boites de conserve, les olives sont incluses. Nico râle, mais en reprend une assiette.

En repas, pommes de terre (une spécialité locale ressemblant quelque peu à un gratin) + bœuf : Nico râle (encore), mais se resserre néanmoins.
En dessert, salade de fruits en boite.
Nous en profitons pour féliciter à distance Cyrille Bross pour son premier marathon à Annecy, battant au passage le record de Baboune.
Nico tente de se faire expliquer par un concurrent le pourquoi il s’habille en peignoire après une
journée de Raid.

Nuit
La nuit est pluvieuse. Le sommeil léger. Raf’ ronf’ !

Toutes les photos de J0
https://picasaweb.google.com/100619694163095130809/2014RaidECPJ0

Raid ECP 2014 : J1

J1 – Château d’Oex → Scharzsee
Lundi 28/05/2014.
« La Grimpinière »


Réveil humide
6h00.
C’est sous la pluie que nous nous réveillons.
Baboune commence à paniquer : il vient de se rendre compte que le coupe-vent qu'il avait emporté ne résisterait pas 10 mn à cette pluie. Son stress monte. Par chance, j'ai emmené 2 vestes étanches, et c'est avec celle que j'ai couru l'an dernier ('fin, juste le dernier jour) que Baboune s'équipera (pour toute la semaine cette fois).
Une chance, le premier petit déjeuner a lieu dans une salle couverte. Remplissage du Camelbag, puis pliage de la tente. Pour une première, Baboune et moi nous en sortons en moins de 5 minutes, pas trop mal. Raf’ tentera de traverser la semaine sans s’y coller, on le grillera pour le dernier pliage!
Les 2 jeunes à coté de nous galèrent: je leur file un coup de main. La technique acquise sur la nôtre permet de régler ça en 3-4 minutes.
Avant de démarrer, je sors les crayons à maquillage. Chacun sa couleur : Noire pour Olga, Rouge pour Raf', Blanc pour Bab' et Vert pour moi.
Pas trop d'idée aujourd'hui, un trait sur le front, 2 sur chaque joue feront l'affaire.
La H-Mobile



Course – Trail 14,6 km – Erreur 404, path not found !
Durée : 02:30:42 (pas de classement)

Le départ doit être donné à 08h00. Nous nous rendons au centre du village avec 2 paires de bâtons.
Il neige. Il n'a pas neigé ici depuis Janvier. L'un des bâtons ne fonctionne pas : nous le rendons à Nico.
La fanfare nous réchauffe les cœurs : on aurait pu espérer un départ dans des conditions plus faciles. Quand on sait que nous devons débuter par une montée, nous commençons à craindre ce qui nous attend.


Le départ est donné.
Notre longue ascension démarre tranquillement. Olga prend la paire de bâtons. Au fil des kilomètres le paysage devient de plus en plus blanc. Le terrain est boueux, glissant. 

A la faveur d'une petite accélération, Raf' décide de rattraper un petit groupe devant, estimant que nous sommes partis un peu trop lentement. Les tourniquets auront raison de nous : les bouchons se créent, leur passage étant plus que délicat à négocier. 


Au km 5.2, stupeur, erreur de parcours : toutes les équipes ont pris un mauvais chemin. L'équipe STAFF juste derrière nous à ce moment là appelle à la rescousse. Toutes les équipes rebroussent chemin, sauf une, les SYSNAV qui tentent le pari (gagnant) de couper à travers tout.

Error 404
La descente est dantesque : un immense champ de bosses, hyper casse-gueule; les chutes s'accumulent.

Nous perdons de vue Raf' parti en éclaireur : quand nous rejoignons la route, nous nous apercevons qu'il est descendu un peu trop bas. Je l'appelle au loin : une chance, il m'entend et revient vers nous.
Nous continuons à monter sur une route, passons le sommet, et entamons la descente glissante et technique vers le 1er CP.
Olga et Raf, à l'aise en descente, filent devant. Je reste en retrait avec Baboune qui n'en finit pas de pester sur ses Brooks Cascadia qui n'ont aucune accroche. Bon, j'ai les mêmes aux pieds, il faut bien avouer que ce n'est pas le top.
Nous rejoignons le 1er CP après plus de 2 heures de course : la journée promet d'être longue.
Course - CP 1
Nico nous fait la surprise d'être là alors qu'il avait annoncé qu'il se rendait directement au CP2.
La bande à Joe est là : elle joue sous les portières des coffres de kangoo. Nous prenons le temps de nous ravitailler, je tiens le chrono, et repartons en mode VTT 15 mn plus tard.



Course - VTT 1 – 11,9km – Lâche les freins !
Durée : 00:55:39 (25ème)
On attaque à nouveau par une montée. L'altitude se fait sentir. Les doigts deviennent douleureux, et dans les parties descendantes, il devient très difficile de freiner et de passer les vitesses. Olga n'est pas à l'aise dans ces parties : elle freine à l'excès, mais n'ose pas se lâcher. Dès que j'en ai l'occasion, j'en profite pour lui donner quelques conseils techniques, histoire qu'elle gagne en confiance.


C'est tétanisés que nous pointons la fin du parcours. Il nous faut redescendre 200 m plus loin pour poser nos VTTs et repointer. Sauf que nous avions compris qu'il fallait repointer au même endroit : or, il faut le faire bien plus haut, au niveau du début de la CO, d'où une perte de temps.
De toutes façons, nous devons nous réchauffer : certains vont même jusqu'à mettre les mains derrière le pot d'échappement d'une voiture. Nous sommes dans une grange, à l'abri, gelés : il nous faut repartir au plus vite pour reprendre un peu de chaleur.

Course - CO – 2,24 km
Durée : 00:16:21 (11ème)
C'est donc avec quelques minutes de retard que nous prenons le départ de cette CO. Nous commençons par contourner le village de Gruyères avant d'y pénétrer en mode chercheurs de balises.




Comme la veille, Raf' me guide, et je cours comme un dératé bipper les balises.
Notre équipe fonctionne à merveille, le village est magnifique, nos corps se réchauffent et nos morals avec

Course - Trail 2 – 1,8 km
Durée : 00:10:36 (16ème)
Après avoir pointé la fin de CO, nous pouvons nous reposer quelques centaines de mètres en marchant pour enchainer sur un mini-trail nous permettant de rejoindre le CP2.
Le parcours est d'abord descendant, puis plat. Pas de difficultés particulières pour ce qui sera notre dernier effort avant repas.

Course - CP2

Arrivés sur place, nous posons pour la photo de la journée Internationale.
Il fait froid. Les fringues sont trempées. Nous nous réchauffons en buvant de la soupe. Baboune insiste sur le sucré et zappe le salé. Il le paiera plus tard.
Sous le porche de l'église, je me change.




Olga repère les toilettes derrière la fanfare. Elle en ressort réchauffée, et nous donne le filon : c'est avec Nico que nous nous y réfugions. A quatre dans les mêmes toilettes, ça peut quand même paraître louche cette affaire !
30 minutes de pause : c'est l'heure de repartir !


Course - Trail 3 – 9,1km - Déconcentrés
Durée : 01:14:54 (36ème)
Nous repartons tout guillerets sur la route, et dans l'euphorie de notre discussion sur le fait qu'on est quand même contents d'être là, nous ratons le virage à gauche, pourtant indiqué par 2 panneaux, et continuons à grimper sur la route ! Au bout de 6-7 minutes, le chemin devenu plus étroit s'arrête. Personne ne suit : nous avons merdé ! ½ tour !
Après avoir retrouvé le bon parcours et perdu une dizaine de minutes, nous nous promettons d'être un peu plus concentrés à l'avenir.
Commence alors une des portions les plus chouettes de ce raid : la traversées des gorges. S'enchainent les passages de ponts suspendus, dans les grottes, les montées de marches, les traversées de rivière, les barrages. Bref, tout ce que j'adoooooooooore dans le trail !








Mes camarades s'extasient sur la beauté du spectacle, mais je trouve qu'on se la coule un peu trop douce, alors je décide d'accélérer le pas.
Je prends les devants, Olga dans les talons.

Rapidement, je m'aperçois que Raf' et surtout Baboune sont en difficulté. Ce dernier est en mode fringale, et le sel qu'il n'a pas consommé depuis le début de la journée commence à lui faire défaut.
Nous terminons ce trail en mode traction, Baboune derrière moi : même s'il ne reste que 2 kms, l'heure est à l'économie d'énergie chez mon pote. La corde trop courte, il faudra penser à remédier à ça, plus tard !

Course - CP3
Baboune reprend quelques forces. L'activité qui nous attend va lui permettre de souffler un peu...


Course – Actifun – Tir à l'arbalète
Le principe est simple : 3 flèches à mettre le plus proche possible du centre de la cible.
Rien à gagner, rien à perdre, juste pour le fun.
Mes potes se débrouillent comme des chefs : perso, je suis une tanche. Tout trop haut !




Cap', Princesse, Raf', Bab' : chui nul !


Course - VTT 2 – 12,9km – PTV (Pousse Ton Vélo)
Durée : 01:56:12 (21ème)
Attention, du costaud en perpective.
Au programme, une montée, puis une descente. Rien de plus. Quoique...


Les 7 premiers kms en VTT sont roulants, sur bitume, alternant les faux plats.
Au km 7, ça se corse : dès la première montée, un suisse nous encourage, et nous annonce qu'on est dingues de faire ce que nous faisons. Nous comprendrons plus tard pourquoi.
Baboune est toujours en difficulté, et la montée est pénible pour lui.
Nous arrivons bientôt dans des chemins plus étroits, et surtout plus techniques. Il devient indispensable de porter le vélo sur certaines portions. Une traversée de cascade, et c'est devant une sentier en pierre hyper technique que nous nous retrouvons. Olga est à la peine : son vélo est de la même taille que le nôtre, et le porter est pour elle très éprouvant.
Sur une portion de plat, je lui pousse le vélo, mais je m'épuise dans ces chemins maintenant enneigés et boueux. Je ne retrouve pas la barre de céréales que j'avais gardé pour l'occasion, à mon tour, je commence à avoir les crocs ! Heureusement, Raf me file une barre qui me redonnera l'énergie pour finir. Nous nous posons 2-3 minutes avant d'entamer la descente.
La vitesse monte, mais le froid avec.
De nouveau, nos doigts deviennent insensibles, et freiner recquiert un max d'effort.
Olga n'est toujours pas à l'aise dans cette descente glissante et technique, et nos 2 compères nous attendent régulièrement au détour d'un chemin.


C'est gelès jusqu'aux os que nous terminons cette première étape.
Je donne mon pointeur, le staffeur ne trouve pas le tracker GPS. Je m'y colle. Je n'aspire désormais qu'à me réchauffer et à manger des chips, plein de chips !

Bilan de l'étape
Classement de cette journée : 23ème, en 04:40:46 (sans le 1er trail de 2h30, non comptabilisé)
Classement général après cette étape : 23ème

Après course
Après m'être quelque peu rassasié, et avoir enfilé une couverture de survie, Baboune me rejoint et m'aide en me ramenant mes affaires de la voiture de Nico. Il a compris que je souffrais du froid, et fait tout pour me faciliter la tâche. Il m'avoue avoir versé sa petite larme en franchissant la ligne d'arrivée. L'épreuve a été relevée aujourd'hui, les organismes sont marqués. Les émotions fusent.
Nous filons ensemble à la douche : un immense bâtiment sur 2 étages, le 1er pour les gars, le 2ème pour les filles.
Il y a plein de douches, chaudes, plein de toilettes, et des fringues qui pendent PARTOUT !
C'est le capharnaüm, mais c'est trop bon d'être au chaud.
Nous nous douchons et lavons nos fringues comme nous pouvons, les faisant sécher comme on peut, certaines à même le sol, sur une couverture de survie, HUMANIS SVP !

C'est sous la pluie que nous installons notre tente. A peine le temps d'en terminer que nous passons à table.

Repas du soir
Nous sommes dans un camp militaire, et profitons donc de ses infrastructures.
Nico nous a amené la blinde de spéculos. Je les enfile comme des perles. Au menu ce soir, lentilles.
Jamais mangé de lentilles de ma vie. Je pensais ne pas aimer. J'ai tout avalé.
Faudra que je re-goûte à l'occasion, en mode non-raid, pour voir si c'est vraiment bon.
Les "Nestlé" assis à côté de nous font leur présentation, improvisée en Anglais, « International Day » oblige.
Mon niveau est tel que je comprends que dalle à ce qui raconté lors de cette soirée.
Pas grave, l'essentiel est là, demain ce sera plus cool, nous dit-on !

Toutes les photos de J1
https://picasaweb.google.com/100619694163095130809/2014RaidECPJ1