SaintéLyon en relais 2012
Pourquoi nous sommes là ?
Cette année, en guise de cadeau d'anniversaire, Titia a droit à un présent plutôt original : une participation à la SaintéLyon en relais avec son homme.
Je dois dire qu'à l'annonce de la nouvelle, lors de nos vacances en Espagne fin Aout, la nouvelle l'a quelque peu... déstabilisée ! Elle hésitait entre rire et pleurer. L'annonce de la distance et du dénivelé l'a définitivement achevée :)
Le programme
Pour MAMAN, c'est tout vert, donc facile me direz-vous !? 28km, 700 à 800m de dénivelé positif : un beau challenge pour entrer dans la cour des grands.
Pour PAPA, un marathon en mode trail : de la rigolade, ça descend tout le temps !
Les préparatifs
TITIA suit son plan d'entrainement à la lettre. Tellement, qu'à 2 semaines de l'échéance, elle est complètement rincée. Désormais, un seul mot d'ordre, le repos. A 1 semaine de l'échéance, elle valide que tous les feux sont au vert en battant son record du 10km à Wavrin en moins de 53mn : Elle a enfin la preuve qu'elle est prête
Moi, et bien, je ne suis pas d’entrainement spécifique : l'objectif n'étant pas la performance, je me dis qu'avec les acquis de l'année ça devrait suffire. Et il faut dire qu'à cette période de l'année je commence à être un peu rincé.
Le programme du week-end
Nous décidons de loger près de l'arrivée, au palais des sports du Stade Gerland de Lyon, à l’hôtel IBIS Budget situé à 800m de là. Nous partons le vendredi en milieu d'après-midi en TGV, retour prévu lundi matin. Ce mode de transport nous permettra de gagner du temps, et de l'argent : merci les billets PREM'S !
Avant-course
Lyon-Saint Etienne (en bus)
Pour nous rendre sur le lieu de départ, nous empruntons une navette qui part du Palais des sports de Gerland. Le bus démarre vers 17h00. L'olympique Lyonnais accueille Montpellier : à la même heure, le match commence. (il se clôturera par une victoire de l'OL qui prendre au passage la tête du championnat).
L'ambiance dans le bus est bon enfant, mais on peut sentir un peu de stress chez certains. Il fait nuit, et la route vers Saint-Etienne nous semble très longue. Nous commençons à entrevoir ce qui nous attend. Dire que nous allons faire la route en sens inverse, mais à pieds, et en passant par les cols enneigés ici et là ! Pour faire durer un peu le plaisir, le chauffeur a la bonne idée de se perdre dans Saint-Etienne, et nous tournons plus de 20 minutes avant de trouver le Parc Expo de Saint-Etienne.
Retrait des dossards & Pasta-Party
Nous arrivons finalement à bon port à 18h30. Pour le retrait des dossards, il y a 2 files : celles de ceux qui ont leur dossier complet, et celle des autres. Nous cherchons donc notre n°de dossard sur un tableau d'affichage immense : pas de bol, nous faisons partie de la file la plus longue : les certificats médicaux n'ont pas été réceptionnés. Notre dossard est le 2036, retenez-bien, 2036 !
Après quelques minutes d'attente, nous passons au contrôle, et 1er petit problème : nous ne sommes pas inscrits à la Pasta Party. Heureusement, j'ai eu la bonne idée d'imprimer le mail d'inscription : le problème est donc rapidement résolu. Le gars derrière nous grogne : lui, il n'a pas pensé à imprimer le reçu !
Nous retirons ensuite notre dossard, et récupérons notre magnifique lot : un bonnet de bain SaintéLyon ! (voir plus bas les photos).
A 19h00, tout est OK : nous passons à table. La Pasta Party est super bien organisée : une bouteille d'eau, une banane, une compote, du pain, des pates bolos pleines d'eau, du vin (ah, non, pas du vin :( ).
Dans le Hall B, il fait un peu froid, nous ne nous imaginons pas poireauter là pendant près de 5 heures. Le speaker annonce que la remise des trophées du trail est prévue dans le Hall A. 30mn plus tard, nous sommes rassasiés et nous rendons dans ce fameux Hall, où la température est beaucoup plus appréciable.
L'attente (racontée par TITIA)
On s’installe face à la scène et à l’écran géant, ça va être cool de suivre la remise des prix des meilleurs traileurs de l’année en direct.
Par contre, on va devoir cravacher pour poser nos fesses ailleurs que par terre. LAFUMA, sponsor de la Saintélyon a mis à disposition des chaises longues en toile dans lesquelles on se verrait bien attendre les 4h30 qui nous restent avant le départ mais les places sont chères. On s’installe sur 2 chaises au confort plus que sommaire et je suis au taquet, ne te lève pas traileur si tu ne veux pas perdre ta chaise longue. Résultat une demi-heure plus tard, j’ai gagné la première épreuve : on a 2 chaises longues !!
L’ambiance est exceptionnelle et j’adore. On vit tous le même truc, ensemble, on vient forcément de régions différentes, de milieux sociaux différents, mais là, on est tous pareils avec notre caleçon moulant que si on nous avait dit avant d’être coureur qu’on mettrait un jour on aura dit « ça, jamais »
Sur l’écran géant passe en boucle les meilleurs moments de l’Endurance Film Festival, ça nous met dans l’ambiance de regarder ces coureurs faire des courses de malade, les paysages sont à couper le souffle. Si dans la salle certains se demandent encore si c’est mieux les courses sur route ou les courses nature après avoir regardé les films, je pense qu’ils auront choisi !
Moi, je suis étonnamment calme. Je ne suis pas fatiguée, les 2 dernières semaines où j’ai levé le pied m’ont permis de récupérer (merci mon chéri pour tes précieux conseils) et cette nuit, j’ai vraiment bien dormi à l’hôtel (une 1ère nuit pas chez moi, sans mon oreiller, c’était pourtant pas gagné). Je me sens en forme, prête à en découdre, j’ai même hâte, c’est pour dire !!
J’adore ce que nous vivons là, tous les 2, loin de chez nous, dans une telle ambiance, que du bonheur !!
Ça y est, l’heure de remettre les récompenses a sonné. Le gars (qui d’ailleurs m’épatera à commenter en non-stop jusqu’au bout de la nuit, ‘fin jusqu’en début d’après-midi du lendemain) prend le micro et nous envoie les photos des meilleurs traileurs et traileuses du moment, je suis complétement impressionnée. Arnaud Lejeune est élu Révélation de l'année aux trophées du trail, je ne me souviens pas de tous les noms mais de lui oui, car il était juste en face de nous avec femme et enfants.
Meilleur blog de l’année : « Des bulles et des bosses »
Ensuite, sur la scène monte un Show Man, un coureur à pied qui a décidé de caricaturer sa discipline, c’est drôle et surtout on s’y retrouve tous, on a tous vécu un truc qu’il nous raconte et oui… parfois on est risible dans nos rituels. Un passage me marque, il nous raconte sa ligne de départ de l’UTMB sur VANGELIS « Conquest Of Paradise », qu’est-ce que ça me prend aux tripes !!!
Les minutes passent, on est bien là, au chaud dans ce grand hall. Je commence à devoir faire « les pipis de la peur ». C’est cool de faire des trails car il y a plus d’hommes que de femmes et donc la file aux toilettes est raisonnable pas comme sur les 10km où là…
Les coureurs jonchent le sol, il y en a partout, certains dorment sous leur duvet, d’autres se font déjà la course, d’autres encore font leur popotes sur des réchauds de camping, ça me semble irréel, je fais partie de ces sportifs-là, moi, Hééé !! J’aime bien l’idée !
Le speaker revient sur scène, il est environ 21h30, il veut nous donner des infos sur le parcours : il y a beaucoup de neige, il va falloir être prudents et surtout il invite ceux qui vont réaliser la Saintexpress à se préparer, eux partent en bus à St Catherine, leur départ est là-bas, à 23h00. Autour de nous, ça se prépare sec, la tension monte d’un cran.
23h00, ça y est, on est à H-1. Le speaker explique que sur la 1ere partie, ça va être compliqué, il insiste sur le fait que ceux qui font la course en solo doivent se rassurer, les conditions seront plus « clémentes » après Ste Catherine et que non… il ne faut pas abandonner là… Ste Catherine c’est là où je passe le relais… Je vais en chier… je vais en chier… je me répète ça en boucle, je panique, je tremble, et si je n’y arrivais pas…. Heureusement que mon nôme est là, « tu es prête, ça va aller », c’est vrai, je n’ai pas couru comme jamais j’avais couru au cours de ces 4 derniers mois pour me dégonfler maintenant !!!
Et puis, la bonne humeur ne peut que revenir quand je regarde autour de moi, tous ces gars à moitié nus en train de se passer de la crème sur le corps et plus particulièrement entre les fesses, sic ! Entre les fesses, vous savez les échauffements là… ça ne fait pas du bien. Pense-t-il à ce moment-là que nous, les femmes, on est là ? Pas sûre, dans ce contexte-là, on est tous pareils disais-je plus haut, hommes – femmes, tous pareils !! Et lui, là, avec sa chemisette à fleurs, il ne se serait pas trompé de course par hasard, la frappadingue, c’était aussi pour un anniversaire mais pô le même ( ;oP… Ben sic, il fera dans cette tenue la Saintélyon…
C’est en fredonnant Vangélis que je me mets en tenue, je suis motivée à fond : un sous-t-shirt, un manche longue fin, une veste zippée chaude, une veste imperméable de compét (et oui, j’ai eu aussi pour mon anniv’ THE veste, merci chéri !!!!!!), un tour de cou chaud, un bonnet, des gants, un sac avec de l’eau, une couverture de survie (non non, je n’en aurai pas besoin), à manger et à boire, je suis prête mais je pèse 3 kg de plus !!!!
23h50 : Nous constatons que nos dossards portent le n°2136, et non le 2036 ! Trop tard pour faire quoi que ce soit, nous courrons sous un autre nom !
Toute émoustillée, presque hystérique je me dirige vers la ligne de départ, mon cœur bat la chamade !!! J’ai envie de crier que c’est mon anniv’ et que moi, pour mes 37 ans, je vais faire la Saintélyon (bon ok, que la 1ère partie) !!! Qu’est-ce que je suis contente que mon nôme puisse être là à ce moment-là. Je me dirige vers mon sas : 7h – 9h (nous sommes convaincus à ce moment-là d’être réalistes, peuf…) En fait, je ne l’atteindrai jamais ce fameux SAS, car il y a un monde de fou !!!! C’est dingue !!! Dans les sas, hors des sas, il y a des coureurs partout. Une ambiance de dingue, je n’ai jamais vu ça et ça, ça me fait vraiment triper !!!!
La course de Titia
km 0 > km 16
00h00. La meute s'élance. Un dernier encouragement à Titia, et je file attraper la navette qui m'emmènera à Sainte-Catherine. Je suis monté dans le bus que des coureurs n'ont toujours pas franchi l'arche de départ alors que plusieurs minutes se sont déjà écoulées. Le bus part vers 00h30, et le stress commence à monter en même temps que la route. Baboune prend des nouvelles à distance et nous échangeons quelques SMS : j'avoue ne jamais avoir été aussi peu rassuré avant le départ d'une course. Le froid, la fatigue, un état de forme plutôt moyen : je ne suis pas super confiant. Il me rassure : ça va daller :)
01:25 : Arrivée à Ste-Catherine. Le décors à complétement changé. Il fait très froid, la neige recouvre le sol.
Nous avons mis une heure pour arriver ici. Je commence à imaginer la galère dans laquelle se trouvent les milliers de coureurs que j'ai vus s'élancer 1h30 avant. Et parmi ces milliers, une toute petite traileuse pour laquelle je commence à sérieusement m'inquiéter. 2 tonnelles sont installées : je m'installe dans celle de gauche, au hasard. Il n'y a pas de chauffage : nous nous entassons : j'ai la chance de trouver une place sur un banc. Commence une longue attente...
C’est Christine Arron, herself qui nous donne (il paraît, car je ne l’ai pas entendu) le top départ, il est 00h00 pile, il fait un froid de canard, si on m’avait dit ça ne serait-ce un an plus tôt, j’aurai rigolé.
Ben euh… que se passe-t-il ? On est censé être partis mais on est tellement nombreux que je n’avance pas. Allez, zut alors !! Je mets 6’52 pour passer l’arche du départ, tout est démesuré à la Saintélyon.
La course démarre par de la route, « ne pas partir trop vite », on nous l’a répété tellement de fois que je suis prudente, j’ai froid mais je sais que vite, je vais me réchauffer. Effectivement, dès la première ligne droite, je suis réchauffée, je me sens en forme, Youpi !!
Un autre truc sympa d’être une fille sur ce type de course, on vous parle ! Si, si, des curieux qui veulent savoir pourquoi une femme fait ça, ça me fait rigoler. En particulier 2 hommes : l’un des deux a sa femme qui, elle aussi, fêtait son anniversaire le 1er décembre, et elle court. Il m’avoue que s’il lui avait fait ce cadeau, elle ne l’aurait pas du tout bien pris, il trouve ça beau que nous, nous vivons ça ensemble, je suis d’accord avec lui, encore merci mon chéri pour cet initiative !
En tout cas c’est parti, le long ruban de coureurs prend toute la route, devant derrière à droite à gauche on ne voit que ça, je suis très émue de voir ce défilé et surtout d’en faire partie. Les 7 premiers km sont sur route, ça monte un peu, ça descend un peu mais il n’y a aucune difficulté. Les bénévoles sont sur la route, ils crient à tue-tête des mots d’encouragements, ils secouent des cloches, tapent dans des panneaux de signalisation pour faire du bruit, c’est grisant !
Je suis très admirative de leur dévouement, toute la nuit, ils seront présents et garderont leur enthousiasme, franchement BRAVO !!
Ça y est, nous voilà au carrefour de la Talaudière, je suis étonnée de voir qu’il y a du monde, des familles encouragent leur coureur, des enfants crient « allez papa », « allez tonton », je trouve ça génial et ça galvanise.
Maintenant c’est la longue montée illuminée sur Sorbiers, c’est encore du bitume mais que vois-je sur le côté, de la neige, ça y est, ça commence, bienvenue à la Saintélyon !
On bifurque à gauche, ‘fin on essaye. En effet, on est censé quitter la route pour prendre un chemin à gauche mais il y a tellement de verglas que c’est un carnage, on se croirait sur une piste de bowling et même que c’est un strike, les coureurs tombent au fur et à mesure. Alors les bénévoles s’organisent pour nous tenir et nous faire passer. On se sert tous à gauche où il y a un petit peu de pelouse, en fil indienne nous voilà dans l’obscurité, premier sentier, première côte vraiment raide, ça y est nous rentrons au cœur du sujet.
J’allume ma frontale (merci sœurette, elle est vraiment top), je l’avais jusque-là laissée éteinte, il paraît que le froid use rapidement les piles. Il y a de plus en plus de neige, une couche fine recouvre le sol mais comme elle a été piétinée et qu’il gèle dur cette nuit, elle est complétement verglacée, c’est horrible.
On patine à gauche, on patine à droite, on se tient, on se retient, bref, on n’avance pas vite mais pour l’instant je trouve ça plutôt rigolo, tellement nouveau et tellement inattendu. On alterne les montées et les descentes, c’est compliqué car à cause du verglas, on n’arrête pas de piétiner en se retenant puis dès que la neige est molle, on accélère de nouveau. Ouf, je souffle avec une portion routière qui me permet de me réchauffer, de doubler quelques coureurs et de me dire que finalement « ça va daller ! ».
Ça ne dure pas longtemps, nous revoilà sur les sentiers glissants et la couche neigeuse est plus épaisse, il y en a partout !
Un coureur s’est arrêté, il nous invite à nous arrêter un instant pour regarder avec lui, franchement merci car en effet, le ciel est clair, les paysages vallonnés blancs sont magnifiques et ce ruban de lumière des coureurs derrière nous est impressionnant. Bon, il ne faut pas qu’on se refroidisse, c’est reparti. Mais que c’est dur ! Impossible de se lâcher dans les descentes, j’ai l’impression de ne pas avancer, je fatigue ? Je prends un gel qui me fait le plus grand bien et son goût miam. On est au km12, allez plus que 4 avant le ravito. Je me refuse de penser à la course dans sa totalité, je me suis conditionnée pour faire 2 courses : 1 de 16 puis une de 12, ça me fait moins peur que de me dire 28.
On reprend un peu de route. Je regarde ma montre : un peu plus de 15km, Yes !! C’est bientôt le ravito, je ne suis pas du tout fatiguée, j’ai le moral, je me sens prête à faire les 12 derniers km. Ça y est, c’est le premier check point : 02’02’00 pour faire les 16 premiers km.
Je rentre sous le chapiteau, il fait bon, il a une ambiance de folie, les bénévoles, toujours eux, sont souriants et avenants, j’ai du mal à voir ce qu’il y a : je prends un grand verre de coca, le sucre fait du bien et du chocolat. On m’a dit qu’il y avait des boissons chaudes, j’en rêve mais je ne vois pas où… Pas le temps de chercher, plus je reste et plus le retour dans le froid va être difficile. La Météo a indiqué -5°, ressenti -11°, je le ressens bien ! J’appelle mon homme, il est 02h11, quel plaisir de l’entendre, je suis super contente, je lui dis que je vais bien, que c’est dur mais que ça va, je suis remontée !
km 16 > km 28
02h11. Je viens d'avaler une part de gâteau énergétique, je tape la discute avec mes voisins. Le téléphone sonne, elle vient d'arriver au 1er relais : St-Christo. Elle a l'air d'aller bien, elle a juste un peu froid : c'est décidé, je garderai mon sur-pantalon ! Après avoir raccroché, je fais un rapide calcul scientifique : (130/16)*28=227,5mn, soit 3,8h : elle est partie pour un peu moins 4h00 de course !
Je raconte à mon voisin que je cours avec madame, et que c'est son cadeau d'anniversaire : encore un qui n'aurait pas osé faire le même à sa douce ! Son coéquipier à lui est un allemand, qui court le marathon en 03h30. Lui le court en près de 03h00, et me raconte ses exploits : UTMB, des tas de marathons, la TDS l'été dernier, ... Et avec ça il ajoute que la Saintélyon il l'a déjà faite, mais que c'est plutôt hard : désormais, il se contente des relais. Bref, rien pour me rassurer !
L'attente est longue, on se les gèle : et son pote n'arrive pas ! Il sort, revient 20 minutes plus tard : toujours rien ! Il finit par débarquer à 03h18, rincé ! Et là je commence à comprendre que le gars a mis presque autant de temps à boucler ses 28km qu'un marathon ! Mais dans quelle galère j'ai mise ma femme ! C'est justement à ce moment là qu'elle appelle...
Je quitte le ravito pour un chemin en bitume, c’est parfait pour se réchauffer mais forcément ça ne dure pas longtemps. De nouveau, nous voilà dans des petits chemins qui glissent fortement, j’ai l’impression de faire du sur-place, c’est pas possible autant de verglas, je commence à râler intérieurement, je suis là pour courir et pas faire de la patinette, ça monte, ça descend et toujours un tas de coureurs qui se cassent la figure : il y a cet homme qui est au sol avec les pompiers, il hurle de douleur et celui-là qui a l’arcade sourcilière explosée mais qu’est-ce qu’on fout là !! Je me taule une première fois mais ça va, il y a toujours des coureurs autour pour vous remettre sur pied et vous encourager.
Km21, j’en ai marre et surtout là, je me prends un sérieux gadin, j’ai glissé et je me retrouve sur le dos, j’ai mal aux fesses, au genou, au coude, pourvu que je n’ai pas abîmé ma veste et surtout mes nerfs craquent, j’ai mis 1h pour faire ces 5km de m… , ras le bol !!! Comme d’hab des coureurs m’aident à me relever, cette solidarité fait chaud au cœur, on n’est pas là pour se mesurer aux autres mais pour vivre un truc ensemble, ça me fait un peu de bien. J’appelle mon chéri histoire de prendre un peu de réconfort, je n’aurais peut-être pas dû… Je l’entends et les larmes montent, c’est dur, je n’avance pas, j’en ai marre, ça fait plus de 3h que je suis partie, à ce rythme-là, je vais voir le lever du soleil avant le 28ème km…
Je viens de raccrocher : je ne suis pas bien du tout ! Titia est dans le dur, et il lui reste pas loin d'une heure de galère. Je commence à culpabiliser : pas sûr que ce cadeau soit une bonne idée finalement.
Je discute désormais avec l'allemand, et l'interroge sur sa course : son état me fait craindre le pire !
Vers 03h45, je décide de passer dans le stand d'en face où a lieu le ravito. Avantage : il fait plus chaud. Inconvénient : c'est bondé ! Je trouve une place près d'un banc, et j'attends, en essayant de ne pas déranger les coureurs qui arrivent et qui sont déjà beaucoup marqués à mon gout. Je me demande dans quel état ils vont finir s'ils ont cette tête là au bout de "seulement" 28km, et qu'il en reste 42 à avaler !
Les minutes passent, et à 04h09 le téléphone sonne...
Je sens bien que ce n’est pas facile pour lui de m’entendre dans cet état là… Je repars et là le mental repart aussi (ouf…). Sérieux j’ai fait 21 km, il n’en reste que 7 en fait, je suis en train de réaliser ma plus grande distance et dans des conditions difficiles au lieu de râler je devrai être fière de moi, c’est vrai ça, allez c’est reparti. Il tombe un peu de crachin…
Le manteau neigeux est encore plus épais, là, c’est parti pour une sacrée montée, qu’est-ce qu’elle est pentue !! On s’enfonce dans la neige. Jusque-là, il en y avait quelques centimètres mais là, c’est jusqu’aux genoux. De temps en temps, on passe au-dessus des barbelés pour aller dans le champ où on s’enfonce moins, parfois on n’a pas de choix… Impossible de courir, ça va de soi… Il y a même des congères jusqu’à peut-être 80 cm de hauteur au milieu desquels les organisateurs ont creusé un passage étroit pour que nous puissions passer. Ça monte et monte encore, tout en haut on voit de la lumière, un feu ? Et des sons de tambours, on dirait qu’il y a de l’ambiance là-haut, ça motive, allez, encore un effort ! Et oui, en haut, il y a 4-5 bénévoles qui ont fait un feu de joie et qui tapent dans leur tambour pour nous donner du courage, ils nous envoient des mots d’encouragements et c’est reparti. Je n’avance toujours pas vite mais c’est sûr, je vais le faire !
Passage des crêtes maintenant, on n’avait eu un peu de crachin mais globalement le temps était calme, ici ce n’est pas pareil, il y a du vent, je monte mon cache-cou jusqu’aux yeux, le froid me brûle les joues, j’ai un peu froid, à cette vitesse-là, ma transpiration froide me colle au corps, c’est désagréable mais je m’accroche. Encore de nombreux coureurs au sol, c’est dur pour tout le monde.
De temps en temps, les organisateurs bloquent l’accès principal, il est tellement impraticable qu’on passe dans les champs sur les côtés. Là, je passe au-dessus d’un barbelés, je pense mettre mon pied sur de la neige molle mais en fait, sous la neige, c’est de l’eau, que c’est froid !
Le passage dans les bois maintenant, je constate que j’ai arrêté ma montre par mégarde et zut… depuis quand… D’après mes repères, je pense que ça ne fait pas longtemps, 200 mètres peut-être, 500 maxi, tant pis.
Km26, j’appelle mon nôme, je suis au bout ! Je suis au bout ! Plus que 2km sur la montre donc moins au réel. Et zut messagerie, 2ème tentative, toujours messagerie, tant pis, à ne pas regarder mes pieds dans cette descente, c’est trop dangereux, j’appellerais d’en bas. Mais que vois-je ?!? Des tentes, non… si des tentes, ça y est !!!!!!! C’est con mais je demande aux gars qui sont autour de moi s’ils voient bien comme moi, ben oui, forcément ! Je l’ai fait ! Je l’ai fait ! Je passe sous l’arche 04’02’21 !!
Le passage de relais
04h09 > 04h20
...délivrance, elle en a fini. On finit par se trouver, non sans difficultés : je suis rassuré, elle a le sourire ! Je l'aide à se changer, je récupère les frontales, la puce qui n'est même pas la nôtre, nous échangeons quelques mots, et au bout de 10mn, c'est à mon tour de m'élancer.
Je suis à la fois contente et paniquée, que dois-je faire ? Où est mon homme ? Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits, je l’appelle. Il est dans la tente, debout sur le banc, il me fait des grands signes, je l’ai fait !!!!! Quelle émotion !! C’est bizarre car là, on ne peut pas vraiment prendre du temps, lui doit partir, il a eu très froid en m’attendant, forcément, ça fait 2h30 qu’il est là… Allez, bon courage mon amour, c’est à toi…
Moi, là, j’ai faim, j’ai mis des habits chauds et secs, ça fait du bien. Il y a tellement de monde sous cette tente que là encore je ne vois pas ce qu’il y a au ravito, tant pis, je mangerai à Lyon, ma priorité du moment, aller à l’arrivée.
La course de Seb
km 28 > km 36
Je prends le 1er bus en direction de Lyon, la fatigue est palpable, peu de coureurs parlent. Je m’assois à côté d’une coureuse, elle a abandonné, c’est sa 3ème participation, mais là, ce n’était pas possible.
La fatigue me gagne, je pense à mon nôme qui vient juste de démarrer, que ça risque d’être dur pour lui avec la fatigue en plus…5h22 : appel. Je suis encore dans le bus.
Je prends le départ à 04h20. Les premières minutes me rassurent : je n'ai pas froid. Il faut dire que je suis couvert : 1 tee-shirt manches courtes + 2 tee-shirts manches longues + 1 coupe-vent pour le haut, bas de compression + caleçon de compression + caleçon long + surpantalon pour le bas, 1 bonnet (+1 bonnet de rechange et 1 buff) + 1 buff autour du cou, 2 paires de gants (dont une de rechange), 2 paires de chaussettes. J'aime pô avoit froid, ça se voit !?
Les premiers kilomètres sont lents, très lents même. J'ai plus l'impression de faire une randonnée qu'une course. Dépasser est très difficile, tellement il y a de monde. Ça me permet de m'échauffer tranquillement. Et ça marche, ça me chauffe bien là !
Cette première partie de parcours est super sympa : on entrevoit les lumières de la vallée en contrebas, c'est magnifique. Et courir sur la neige, pas trop épaisse, j'adore ! C'est presque la pleine lune, l'ambiance est vraiment particulière.
Après une première partie plutôt plate, j'entame la descente dans le bois d'Arfeuille. C'est là que commence l'hécatombe. Les chemins sont étroits, glissants, jonchés d'obstacles tels que pierres, branches : les coureurs tombent comme des mouches. Je tente de dépasser par moments, mais la raison impose de suivre le rythme du troupeau. Mais qu'est-ce qu'on se traine ! Les gars allongés au sol dans leur couverture de survie en attendant les secours me font comprendre que la meilleure stratégie cette nuit pour arriver au bout sera la prudence.
Je passe mon 1er coup de fil à 05h22. J'ai à peine fait 8km. Et je râle un chouia : je commence à comprendre que la nuit sera beaucoup plus longue que prévu. Mon tendon d'achille me fait quelques misères dans les montées. Je croise les doigts pour que ça tienne.
Mon chéri est au km8, il en chie un peu, pas évident de doubler au regard de la largeur des chemins, mon naturel revient au galop, c’est de ma faute, il est bloqué par ceux de mon niveau et donc pas du sien…
J'arrive au 1er ravito quelques minutes plus tard, je suis au km 36, j'ai du faire 9km. Il est bondé : je traverse tout, prend un thé, et repart aussitôt. Pas de temps à perdre !
km 36 > km 47
J’arrive au Palais des Sports de Lyon. Des énormes camions ont ramenés les sacs des coureurs. Tous les sacs sont là dehors, avec la neige annoncée, ils n’auront pas tous des habits secs après leur course… Pas drôle, vu l’organisation de malade, je me dis qu’il aurait pu au moins mettre des tonnelles… Je rentre, quel monde !! Il est environ 5h30 du matin et il y a plein de gens, des familles qui attendent leur coureur et là encore des enfants, je suis surprise. J’ai faim et pas d’accès possible au ravito, c’est pour les finishers… ok, je remballe (j’apprendrai plus tard qu’il aurait juste fallu que je montre mon dossard pour prouver que j’avais couru…). Je monte dans les gradins, histoire de voir la ligne d’arrivée, que ça va être long…
J’ai les pieds trempés, je les réchauffe et mets des chaussettes sèches, ah que ça fait du bien… Par contre, n’ayant pas de chaussures de rechange, il va falloir que je remette mes baskets trempées… et froides. Les premiers solos arrivent impressionnants et voilà la première femme, bluffante ! Bravo !!
06h19: je suis crevée, qu’est-ce que j’aimerai me poser dans un coin et dormir… Mon nôme m’appelle.
Après quelques minutes, je décide de procéder à un premier changement de piles, profitant d'être sur une route : je place donc ma frontale de rechange, et je tente le changement en continuant de courir. Sauf que :
* je n'ai pas d'ongles
* ma frontale de rechange s'éteint
* je récupère un petit chemin sinueux
Résultat : je dois arracher un bout de branche pour m'en sortir, et faire stopper un traileur pour m'éclairer, hisroire de voir dans quel sens mettre ces foutues piles. A retenir pour la prochaine : prévoir un petit cordon SOUS les piles pour les enlever facilement, et pourquoi pas scotcher les 3 piles de rechanges histoire de gagner du temps !
Je commence à respirer, il y a un peu moins de monde que dans les premiers kms. Les kms s'enchainent, aucune fatigue, juste le tendon qui continue à faire des siennes. Je prends un doliprane pour faire passer la douleur : et ça fonctionne ! Ce qui épuise le plus finalement, ce n'est ni le froid, ni le dénivelé, mais la concentration demandée par un tel effort : je suis tout le temps aux aguets, craignant de me ramasser une gamelle. Pour la première fois, j'en viens à apprécier les passages sur route ! Sauf quand celle-ci est verglacée, et qu'un passage par les champs s'impose.
J'arrive au ravito du km 47 (km 21,5 pour moi) : c'est une grande salle de sport. Je bois 2 cocas, une tasse de thé chaud hyper sucrée. Je change une seconde fois les piles, cette fois à la lumière. 06h19, j'appelle Titia.
Il a 11km de plus au compteur, il n’arrivera pas avant 09h00, il me conseille de rentrer à l’hôtel. Chouette idée, il ne faut pas me le dire deux fois. Par contre, j’insiste pour qu’il continue de me donner des nouvelles, je serai sur la ligne d’arrivée.
Je rentre à l’hôtel, j’ai mal aux jambes et en particulier aux ligaments derrière le genou droit, on est quand même des masos à se faire mal pour se faire du bien ! Que j’apprécie que l’hôtel ne soit qu’à 10 min à pied. Notre chambre est au 3ème étage, on n’a jamais pris l’ascenseur mais là, ça s’impose.
Que la douche qui suit est bonne !!! Il est presque 7h00, je prépare le sac que j’emmènerais avec moi : des habits secs, des baskets sèches, bref, je vérifie que tout est là pour lui. Enfin, je me couche mais reste aux aguets.
km 47 > km 59
Le parcours devient plus roulant. Enfin un peu de repos, enfin, psychologiquement ! Je continue à doubler les coureurs par centaines, de plus en plus nombreux à marcher. La plupart se retournent quand je les dépasse : mon dossard rouge leur fait comprendre que je suis un relayeur, et quelque part, ça doit les rassurer. J'ai presque envie de m'excuser à chaque fois, c'est quand même un peu génant, j'ai 4 heures de moins dans les pattes moi ! Par contre, pour les autres relayeurs, pas de scrupule :)
Le soleil commence à se lever, la neige à tomber. Je fais enfin pouvoir tomber la frontale et profiter du paysage !
07h31 : pourquoi il n’appelle pas ? Pourvu que tout va bien… C’est moi qui appelle, je n’aime pas le déranger en course mais là… Faut que je sache que tout va bien… Oui, il ne voulait juste pas me réveiller. Ça va, il n’avance pas vite certes mais il avance.
Après cet appel, j'entame une montée bien raide : je suis au km 52, au Garon plus précisément. Le parcours reste piégeux; malgré la boue, je retrouve par endroits quelques plaques de verglas. Je traverse une passerelle, un parc, ... Enfin je peux profiter du paysage ! C'est d'ailleurs ce qui m'aura manqué durant cette aventure, le spectacle visuel !
J'arrive tranquillou au dernier ravito, au km 59. 1 coca, 1 thé, et c'est reparti.
Il est 08h20 : j'appelle Titia, je cours depuis 04h00, je passe devant le panneau "60"reste 10km. Je pense être arrivé d'ici 1h : ce qui me fait un petit "challenge" pour terminer : passer sous les 05h00.
08h20 : ça y est, il appelle pour me dire que la fin de la course approche, il reste 10km, il devrait mettre moins d’une heure pour arriver et finir enfin cette course de malades ! Je saute du lit et me met en route aussi vite, je ne veux rater ça pour rien au monde.
km 59 > arrivée
08h35, je suis sur la ligne d’arrivée à l’intérieur. Le speaker est encore là, il commente avec autant de ferveur chaque arrivé. Je constate que la neige commence sérieusement à tomber. Mon chéri rêvait de ça, il va être super content de terminer sous la neige ! Je veux voir ça, tant pis s’il fait froid, je veux le voir arriver sous la neige. Je me mets au niveau de l’arche juste devant l’entrée du palais des sports, il est 08h50, impossible de le rater, moi et mon appareil sommes prêts. Les minutes défilent doucement, que c’est long et qu’il fait froid. A partir de 09h10, j’ai l’impression de le voir à chaque seconde mais non… 08h25, j’appelle ?
Non, s’il avait eu un problème, il aurait appelé, je reste patiente.
A peine entamé les 10 derniers kms, que je me retrouve devant un mur : 1 km de montée, tout le monde marche. Une fois de plus, je déplore ma faiblesse dans ce type d'effort : je me fais même dépasser par des coureurs du 70. Décidémement, je ne sais pas marcher vite quand c'est raide ! Je relance dès que la pente s'adoucit, et rattrape de nouveau les coureurs m'ayant déposé quelques minutes plus tôt. Mon petit challenge vient d'en prendre un coup : j'ai mis 10mn pour parcourir ce fameux km :(
Une dernière montée raide, et j'entame la desente sur Lyon, en arrivant sur les bords du canal. La fatique commence à se faire sentir, je passe devant le panneau "66km" : j'ai alors 23mn devant moi pour effectuer 4km, j'en ai désormais 40 au compteur.
Un rapide calcul : normalement, ça doit le faire, surtout que je tourne environ à 11km/h.
Cette partie le long du canal est interminable : ce n'est pas moche, mais impossible de situer l'arrivée, et j'ai l'impression de tourner en rond. Je ne comprends pas, mais où se trouve le panneau "67" !?
Je passe devant, j'en suis à "04h46" : je prends un gros coup au moral. Je n'ai pas ralenti, mais j'ai mis 9mn pour faire ce km ! Qui en faisait 1,5, tout comme le suivant !
Le moral n'y est plus, je ne passerai pas sous les 5h00, la tête lâche.
Je ralentis inéxorablement. Je commence pour la première fois à me faire doubler par plein de coureurs. Le panneau "68" dépassé, je commence à marcher. A quoi bon courir ? C'est cuit ! Plus aucune motivation.
Alors que toute la course s'était déroulée comme sur des roulettes, une fois de plus, comme à la côte d'opale, la dernière ligne droite sur le plat m'achève moralement. Je parcours les 3 derniers kms en 22mn, le km "bonus" m'aura complétement anéanti :(
J'en termine en 05h09, rincé : même pas entendu Titia m'acclamer au passage.
09h30, ça y est, je la reconnais, cette veste bleue, c’est la sienne, je saute et crie de joie et j’immortalise ce moment. Pas un regard de sa part… rien, il est décomposé, ne m’a même pas vu ni entendu… il a dû souffrir… Vite je le rejoins à l’intérieur.
Avant d’en terminer, je voudrais ajouter que cette écriture a été elle-aussi une source de sacrée émotion, à celle-là, je ne m’y attendais pas….
Et puis… Merci, Merci encore mon amour de me faire vivre tout ça avec toi. Tu rends belles les difficultés, t’es trop fort !!
Je terminerai en félicitant TITIA qui a brillament relevé le défi que je lui ai imposé.
Je suis très fier de ma femme, et heureux de pouvoir partager de tels moments avec elle !
Concernant la SaintéLyon, à l'arrivée, je jurais qu'on ne m'y reprendrait plus. En avalant mon mac chicken une heure plus tard, j'avais déjà changé d'avis !
Ce que j'ai aimé
- L'ambiance avant course
- L'ambiance pendant la course
- Le parcours : beaucoup plus difficile que ce à quoi je m'attendais
- La neige, les glissades, le même pas froid
- L'identification facile des relayeurs : 2xxx pour les relais 2, 3xxx pour les relais 3, ....
Ce que j'ai moins aimé
- Le lot : 1 bonnet, de bain de surcroit, c'est quand même un peu light pour une course de ce standing
- L'attente au relais sous une tente à 6°C
- Le slalom entre les concurrents
- Les petits problèmes d'organisation : chauffeur de bus sans GPS, CF non réceptionné, Pasta party non enregistrée, mauvais dossard, les sacs consignés sous la neige, ...
- A quelqu'un à qui j'en veux particulièrement
- Je veux mon tee-shirt finisher !
Depuis tout à l'heure j'essaie de valider mon commentaire, mais je me rends compte que les phrases que je choisis ne sont jamais à la hauteur de ce que je veux vous dire alors j'efface tout et je recommence, mais là je me rends compte qu'il ya un mot qui s'adapte tout particulèrement à ce je ressens après lecture, c'est MAGIQUE! Vous êtes géniaux, votre parcours est génial. Moi qui ne suis pas du tout une sportive et qui a plutôt tendance à vous qualifier de barges et à ne pas comprendre vos motivations, là j'ai limite envie de m'y mettre (j'ai dit limite hein...) Le côté humain, colectif, l'entraide, les émotions, le dépassement de soi, le fait que vous viviez ça à deux! ... C'est magique!!! Respect! Féicitations et merci d'avoir partagé tout ça.
RépondreSupprimerEt là maintenant, il y a une question qui me vient: C'est quoi le prochain défi? ;)